1.9.3- Qu’est-ce que le VIH/Sida ?

Le Sida, ou syndrome d’immunodéficience acquise, identifié en 1981, est la conséquence grave de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

La dénomination définitive du virus impliqué dans le Sida a été adoptée en 1986 : HIV (Human Immunodeficiency Virus) [dénomination française : VIH (Virus de l’immunodéficience humaine)].

Le VIH est un virus à ARN qui appartient au sous-groupe des lentivirus. Deux génotypes sont actuellement connus : VIH1, le plus répandu actuellement (Europe, Amérique, Asie, Afrique), et VIH2, présent surtout en Afrique de l’Ouest.

Les VIH ont un tropisme particulier vis-à-vis des cellules exprimant à leur surface l’antigène CD4 en rapport avec la très grande affinité que représente la glycoprotéine d’enveloppe gp120 vis-à-vis de la glycoprotéine CD4. On distingue 4 types de cellules répertoriées comme cible élective du virus : les lymphocytes CD4, les cellules folliculaires dendritiques, les monocytes-macrophages et les cellules de Langerhans cutanées.

Robert (1989) définit le Sida comme étant  une maladie transmissible par voie sexuelle et sanguine, souvent mortelle, caractérisée par une chute brutale des défenses immunitaires de l’organisme. Le Sida désigne aussi « un syndrome de déficience auto-immunitaire causé par le virus d’immunodéficience humaine (VIH), qui se répand par le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel » (Lamptey, Wigley, Carr, et Collymore,2002).

Le Sida est également le nom donné à un ensemble de symptômes (syndromes) consécutifs à la destruction des lymphocytes TCD4+, cellules majeures du système immunitaire. La grande majorité de la communauté scientifique impute cette destruction au virus de l’immunodéficience humaine. L’utilisation du terme maladie est impropre et on doit parler plutôt de syndrome.

Dans le cadre de notre étude, bien qu’il nous soit difficile de nous passer de l’emploi de Sida comme maladie, nous pensons qu’il est plus judicieux de le considérer comme syndrome. D’autant plus qu’il s’agit d’un syndrome qui cause de multiples maladies. Mais ce n’est pas cette problématique qui nous intéresse. Nous voudrions montrer que s’agissant d’un syndrome très dangereux, il devrait être évident que sa simple présence suscite la protection. Mais de nos jours, malgré les multiples campagnes de prévention et de lutte contre cette maladie, les populations sensibilisées, conscientes et convaincues de l’existence effective de la pandémie ne se protègent toujours pas et continuent de contracter la maladie.