5.2.6.5- Score d’intention du port du préservatif au cours des trois prochains mois

Sur la base des quatre scores partiels calculés dans les paragraphes précédents, nous avons construit et évalué le score d’intention pour chaque sujet, qui n’est rien d’autre que la somme de ses scores partiels. Comme les scores partiels varient de -3 à +3, le score global variera de -12 à +12.

On a alors le tableau d’interprétation ci-dessous :

Sur la base de ces correspondances, nous avons le tableau 34, qui ventile la répartition des participants en fonction de l’intention globale vis-à-vis du port du préservatif au cours des trois mois à venir.

Source : Nos Calculs

Comme la figure ci-dessous le montre, 88% d’adolescents-élèves ont une intention favorable vis-à-vis du port du préservatif pour se protéger contre le VIH/Sida au cours des trois mois à venir.

D’une manière générale, le tableau 34 et la figure 20 montrent clairement que la quasi-totalité des adolescents-élèves (88%) ont une intention favorable pour le port du préservatif au cours des trois prochains mois. Parmi ces adolescents qui ont une intention favorable, plus de 40% ont une intention très favorable. La connaissance des intentions est très importante pour la prédiction du comportement à venir. La théorie de l’action planifiée d’Ajzen (1991) démontre que l’intention est une variable décisive dans la production d’une action. A partir de ces résultats, on s’attendrait à ce que ces adolescents-élèves portent effectivement le préservatif pendant les prochains rapports sexuels. Il ressort également de ces résultats que 6,4% des adolescents-élèves interrogés sont indécis. De manière pratique, il n’existe pas d’intention neutre, dans la mesure où l’intention tout comme l’attitude est une variable dichotomique. Elle est soit positive/ négative, favorable/défavorable, etc. Certains adolescents éprouvent encore la difficulté de porter leur dévolu sur le préservatif. Ils sont partagés entre apprécier et désapprécier le préservatif. C’est ce qui justifierait leur neutralité. Les résultats montrent également que 5,8% ont des intentions plutôt défavorables. Cette dernière catégorie est constituée d’adolescents qui n’éprouvent aucune volonté, désir, souhait d’utiliser le préservatif. Cette situation montre combien malgré les catastrophes causées sur le plan humain et les multiples campagnes de sensibilisation, beaucoup d’adolescents restent réfractaires au préservatif et à son usage. Nous avons jugé nécessaire de faire une étude de corrélation entre les attitudes, les normes subjectives, le contrôle comportemental perçu et les intentions pour plus d’objectivité et de sécurité méthodologique dans nos analyses futures.