5.3.3- Analyse descriptive des variables potentielles de résistance au port du préservatif

Les variables présomptives de résistance au changement ci-dessous sont analysées exclusivement sur les individus ayant eu au moins un rapport sexuel au cours des trois mois précédant la deuxième phase de notre étude.

5.3.3.1- Pression psychosociale

La pression psychosociale dans lecadre de notre étude est entendue comme étant l’influence plus ou moins contraignante qui s’exerce sur quelqu’un. La pression psychosociale liée à l’action porter un préservatif peut être exercée ou subie.

  • Pression exercée

Comme le montre le tableau 37 ci-dessous, 55% d’adolescents-élèves estiment que pendant les rapports sexuels, lorsqu’ils proposent avec insistance et fermeté le non-usage du préservatif à leur partenaire, il (ou elle) finit toujours par accepter.

Tableau 37. Répartition des adolescents-élèves suivant la réaction du partenaire à la pression exercée.

Source : Nos calculs

Bien qu’un test du Khi-deux ait révélé une dépendance non-significative entre le sexe et le fait d’amener le partenaire à céder, rappelons tout de même que 60% d’adolescentes-élèves finissent toujours par faire céder leur partenaire masculin, contre 46% d’adolescents-élèves envers leur partenaire féminin.

  • Pression subie

Lorsque le partenaire fait des pressions intenses et sérieuses au quotidien, il peut arriver que quatre adolescents-élèves sur dix cèdent à des rapports sexuels non protégés.

Tableau 38. Répartition des adolescents-élèves suivant la réaction à la pression subie

Source : Nos calculs

Ce rapport s’établit à six sur dix chez les femmes, preuve qu’elles sont plus vulnérables aux pressions subies pour avoir des rapports sexuels non protégés que les hommes.

  • Influence de la pression psychosociale

La pression psychosociale est obtenue par croisement des deux formes de pressions (subie et exercée) présentées ci-dessus. On peut avoir trois types de pression psychosociale : totale, partielle, ou inexistante.

Tableau 39. Ventilation des différentes formes de pression psychosociale.

Sur la base du croisement ci-dessus, nous allons donc déterminer, pour chaque sujet, le type de pression psychosociale auquel il est confronté et par la suite l’influence de celle-ci sur son dernier rapport sexuel.

Figure 22 . Répartition des adolescents-élèves en fonction de l’influence de la pression psychosociale.

Environ trois adolescents-élèves sur dix (27%) subissent une pression psychosociale totale. Une proportion presque équivalente d’adolescents-élèves ne subit aucune pression psychosociale du tout.