5.3.3.6- La force de l’habitude

La force de l’habitude lorsqu’elle est rattachée au port du préservatif renvoie au pouvoir que la répétition exerce sur l’action  porter un préservatif. Dans le cadre de cette recherche elle a été déclinée en deux composantes : le caractère obligatoire de l’action et l’incapacité à résister au partenaire.

• Le caractère obligatoire de l’action

Comme le montre le tableau 52, lorsqu’ils ont déjà eu plusieurs fois des rapports sexuels non protégés, 62,3% d’adolescents-élèves cèdent plus facilement à la tentation d’en avoir de nouveau, même s’ils venaient à envisager de porter un préservatif.

Source : Nos calculs

• L’incapacité à résister au partenaire

L’habitude influence davantage la décision du port du préservatif lorsqu’il s’agit du (de la) même partenaire. En effet, 64,6% d’adolescents-élèves pensent que lorsqu’ils ont déjà eu des rapports sexuels non protégés, plusieurs fois avec le même partenaire, il leur est très difficile de résister à ses pressions lorsqu’il propose un rapport sexuel non protégé.

Source : Nos calculs

• L’influence de la force de l’habitude

L’influence de la force de l’habitude sur la décision de ne pas porter le préservatif est obtenue par croisement de ses deux composantes que sont : le caractère obligatoire de l’action, et l’incapacité à résister au partenaire. Ainsi que relevé dans le tableau ci-dessous, cette influence peut être totale, partielle, ou tout simplement inexistante.

Sur la base du croisement ci-dessus, nous pouvons donc déterminer, pour chaque sujet, de quelle façon la force de l’habitude influence sa décision de porter le préservatif. Ainsi que le montre la figure 17, parmi les adolescents-élèves ayant eu des rapports sexuels au cours des trois mois précédant la deuxième phase de l’étude, la moitié ont été totalement influencés par la force de l’habitude dans leur décision du port du préservatif.