Résumé

La présente thèse s’inscrit dans la problématique de la mise en acte de l’intention. Elle traite des variables influençant la résistance à l’usage du préservatif, en s’inspirant de la théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991). Cette théorie postule qu’un comportement planifié est précédé d’une intention d’action et l’intention est le prédicteur décisif du comportement. Cependant, les résultats obtenus de l’enquête menée auprès des adolescents-élèves sexuellement actifs des classes terminales de la ville de Yaoundé (Cameroun) montrent que la relation intention-comportement n’est pas évidente. En effet, 38% des participants manifestant par ailleurs une bonne intention de porter le préservatif pour se protéger du VIH/Sida ont malheureusement eu des rapports sexuels non protégés (sans préservatif). L’analyse des résultats montre que cette asymétrie est due à l’influence exercée par des variables statistiquement inventoriées comme intermédiaires à l’intention d’agir et à l’action. C’est ainsi que la conclusion suivante a été retenue : il existe entre l’intention d’agir et l’action des variables qui conduisent à la réalisation d’un comportement « anti-intentionnel ». Autrement dit, l’intention perd parfois l’autonomie sur le comportement.

Mots clés  : action, adolescent, attitude, changement de comportement sexuel, comportement, préservatif, résistance au changement, sexualité, théorie du comportement planifié.