2. Séance n°1

2.1. Déroulement

La première série d’expériences a eu lieu une matinée du 31 janvier 2008 dans une salle AV/TICE de Lyon. C’est une salle, équipée d’une vidéo avec un écran plat LDC sur lequel nous avons branché un ordinateur portable.

Les expériences se sont déroulées en trois phases essentiellement :

  • Une première phase était constituée des séquences de mise en situation de cours. Les expériences que nous allons présentés dans les lignes qui suivent ont consisté à faire visionner et auditionner des extraits de cours magistraux aux étudiants, en leur demandant de prendre des notes.
  • Une deuxième phase était consacrée à repasser le même extrait, après avoir remis aux étudiants la transcription de la séquence qu’ils venaient d’écouter et de visionner, accompagné d’une liste de consignes écrites. L’exercice pour cette phase a consisté à leur demander de répondre aux questions écrites posées, en se servant des notes  qu’ils venaient de prendre et de la transcription qu’ils avaient sous les yeux ; une fiche pour répondre aux questions était mise à leur disposition.

Les épreuves de ces deux premières phases ont eu une durée variable selon le contenu et la nature de chaque séquence.

  • Une troisième phase était en fait une discussion entre les étudiants et l’enquêtrice sur les difficultés de chaque extrait. C’était une situation d'échange conversationnel pour recueillir des informations complémentaires sur la complexité de chaque extrait. Cette phase de discussion a été enregistrée.

Les expériences sur les extraits vidéo se sont déroulées de façon satisfaisante. Par contre quand nous avons passé les extraits audio (c’est-à-dire les extraits où nous n’avions que le son, sans l’image), les activités  proposées n’ont pas eu beaucoup d’attrait auprès des étudiants. C’est ce qui se révèle lorsque nous considérons les répliques, 2, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 du dialogue suivant : (D = doctorante, E = étudiant).

D tout ce que j’ai en son c’est à peu près ça

E 3 2. c’est difficile

D d’accord quand on a pas l’image

E2 4. c’est très important parce que quand une présence pour voir pour 4 les gestes la mimique tout ça moi je trouve ça important

E1 6. ça joue énormément le feed back pour savoir l’effet retour de tout de du professeur sur nous en fait parce là on a le brouhaha et puis c’est tout

D et on a du mal vous avez du mal

E3 7. y a pas de rapport en fait y a pas de rapport c’est trop loin on ne se sent pas concerné

E1 8. pourtant c’est un cours qu’on connaît c’est un cours qu’on connaît moi personnellement j’ai l’impression que c’était je ne sais pas on peut

D d’accord bon beuh écoutez puisque la suite c’est comme

E1 9. on pourrait écouter un autre pour savoir si c’est pareil

D si c’est pas pareil

E1 10. ça a pas trop de sens en fait

D d’accord donc le son tout court sans l’image c’est très dur

(étudiants) 11. c’est difficile

D et si vous aviez besoin d’aide si on avait un cours à Lyon 2 pour aider

les étudiants de première année de droit à comprendre leur cours vous souhaiteriez que ce travail là soit fait sur des cours avec l’image ?

(étudiants) 12. oui tout à fait

Il ressort de ces répliques que les étudiants ont considéré que l’écoute et de prise de notes des séquences sonores uniquement était non « aisées ».

Nous avons estimé qu’il faillaitune séquence supplémentaire à la fin des trois principales phases. Cette séquence qui avait pour but de faire émerger les souhaits, les attentes et le ressenti d’étudiants a donné lieu à une demi-heure d’enregistrement.