3.2. Approche de la complexité du cours magistral 

Dans son article publié dans les actes du colloque Pluralité des langues et des supports dans la construction et la transmission des connaissances 13-15 juin 2002, ENS – LSH – LYON, Chantal Parpette propose une entrée progressive dans la complexité du cours magistral qui consiste à travailler d’abord sur des extraits de cours ne comportant que des données principales, puis à introduire des extraits comportant des discours imbriqués de façon de plus en plus complexe. Elle propose de réaliser deux versions d’un extrait de cours : une première version dans laquelle on n’aura conservé que l’énoncé principal, la seconde correspondant à l’énoncé original. Elle fait l’hypothèse que ce travail de prise de conscience des phénomènes discursifs à l’œuvre dans le cours magistral permet d’entrer plus efficacement dans un travail de compréhension orale. Sa démarche s’articule à peu près sur les activités suivantes :

A ce dispositif nous proposons un élargissement dans un premier temps sous forme d’activités de repérages temporel, du plan, de la situation d’échange et du programme. Nous envisageons aussi des entraînements, par des exercices, à l’identification des différentes composantes du cours,  pendant lesquels les étudiants s’appliqueront à identifier et étiqueter chacune des composantes, en déterminant sa fonction énonciative ou informationnelle.

Une approche de la polyphonie discursive permettra enfin d’amener les étudiants à découvrir et distinguer les différents types de discours imbriqués (discours de contrat, discours de gestion, discours pédagogique, etc.) et différentes fonctions de ces discours : discours de transmission de savoir, discours de positionnement de ce savoir, discours de cadrage et de repérage, discours sur les méthodes de travail, discours sur les aléas interactionnels du cours, discours parenthétique, discours de prise en compte de l’auditoire et discours de gestion du « dit », etc.