3.4. Suggestions aux enseignants

Si l’on considère avec R. Bouchard (ibidem) que le cours magistral peut être caractérisé comme un événement de parole à risqueaussi bien pour le locuteur que pour les allocutés, l’on peut admettre la conclusion qu’en tant que tel, il exigerait une double « professionnalisation » des participantsqui manifestement n’existe pas pour les universités. Parce que selon les trois suivants (Bouchard R., Parpette C., Pochard J-C., 2005), d’une part les enseignants ne bénéficient pas d’une formation pédagogique et d’autre part parce que les cours magistraux sont « im/proposés » aux étudiants débutants qui sont les moins bien formés scientifiquement et méthodologiquement .

Ainsi pour permettre aux enseignants de mieux connaître ce genre, en prenant un peu de distance par rapport à leur pratique et pour contribuer à la formation professionnelle des enseignants du supérieur, travaillant en français, par rapport à ce genre académique que chacun s’accorde à trouver difficile tant pour l’orateur que pour les auditeurs, trois pistes de réflexion peuvent être suggérées : une réflexion sur les modalités de transmission des connaissances, c’est-à-dire le style d’enseignement qui devrait faciliter le travail des étudiants plutôt que d’être un facteur de complexification de la compréhension orale et de la prise, une réflexion sur la dimension lexicale et métalangagière du cours et une autre sur la nécessité d’adopter débit adapté.