Université Lumière Lyon 2
Ecole doctorale « Sciences sociales »
Faculté : Géographie, Histoire, Histoire de l’Art, Tourisme
Environnement, Ville, Société (IRG)
« Vers la mise en tourisme de nouveaux territoires touristiques au Kenya ? Cas de la région occidentale »
Thèse de doctorat de Géographie
Sous la direction de Jean RIEUCAU
Présentée et soutenue publiquement le 15 Décembre 2010
Devant un jury composé de :
Bernard .CALAS, Professeur des universités, Université Bordeaux 3
François. BART, Professeur des universités, Université de Bordeaux 3)
Jean RIEUCAU, Professeur des universités, Université Lyon 2
Bob WISHITEMI, Professeur d’université, Moi Université
Anthony SIMON, Maître de conférences, Université Lyon 2

Contrat de diffusion

Ce document est diffusé sous le contrat Creative Commons «  Paternité – pas d’utilisation commerciale - pas de modification  » : vous êtes libre de le reproduire, de le distribuer et de le communiquer au public à condition d’en mentionner le nom de l’auteur et de ne pas le modifier, le transformer, l’adapter ni l’utiliser à des fins commerciales.

Présentation de l’auteur

Né à VIHIGA, à l’ouest du Kenya, en 1979, Bonface ODIARA KIHIMA a commencé sa carrière universitaire comme vacataire à l’université Moi au Kenya où il a obtenu une licence en tourisme (Bsc. Tourism). Il a ensuite fait un Master 2 professionnel en « Développement et Promotion des Aménagements Touristiques » à l’Université de Lyon 2. Il a travaillé également au KWS (Kenya Wildlife Service) comme enseignant en tourisme à Naivasha. Il enseigne actuellement en tant qu’assistant au département de tourisme à l’université Kenyatta, campus de Mombasa. Il s’intéresse aux questions se rapportant au tourisme dans les aires protégées, les formes alternatives du tourisme (écotourisme et tourisme autochtone…) et leur rapport avec les communautés locales.

Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de cette thèse. Je remercie plus particulièrement le directeur de cette thèse Monsieur Jean RIEUCAU – professeur de Géographie et directeur du Master 2 Professionnel « Développement et promotion des aménagements touristiques » à l’université Lumière Lyon 2 – pour l’accompagnement, la disponibilité, l’encouragement et l’encadrement.

Un grand merci va également à Monsieur Bob WISHITEMI – Professeur de Tourisme et Vice Président chargé de la recherche à la Moi University, Kenya – pour ses précieux conseils pendant les visites sur le terrain au Kenya.

Je remercie aussi tous ceux qui ont consacré du temps à la lecture de cette thèse, notamment Monsieur Alain GUIHARD – association AGIR de Lyon et mes nombreux collègues francophone de Lyon. Leurs précieux conseils et encouragements ont été essentiels à la réalisation de cette thèse.

J’exprime toute ma gratitude aux guides touristiques de Kakamega, au personnel de KWS à Kakamega et à Saiwa, à ceux de KFS (Kenya Forest Service) à Kakamega pour leur disponibilité lors de mes enquêtes, sans oublier la Moi University pour la confiance qu’elle m’a apportée comme candidat au master et à la thèse à Lyon.

Enfin, merci à ma famille pour sa patience et son soutien moral manifestés pendant la rédaction de ce travail.

Liste des abréviations

ADMADE – Administration Management Design for Game Management Areas

CAMPFIRE – Communal Area Management Programme For Indigenous Ressources

CCNUCC – Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

COBRA – Conservation of Biodiverse Resource Areas

CORE – Conservation of Resources through Enterprise

CWS – Community Wildlife Service

DFA – Development Fund for Africa

EK – Ecotourism Kenya

KABICOTOA – Kakamega Biodiversity Conservation Tour Operators Association

KAFOGA – Kakamega Forest Guides Association

KEEP – Kakamega Environmental Education Programme

KFNR – Kakamega Forest National Reserve

KFS – Kenya Forest Service

KIFCON – Kenya Indigenous Forest Conservation Program

KIPPRA – Kenya Institute of Public Policy and Research Analysis

KTB – Kenya Tourist Board

KWS – Kenya Wildlife Service

KWTF – Kenya Wildlife Fund Trustees

MENP – Mount Elgon National Park

MIT – Mobilités, Itinéraires, Territoires

OMD – Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMT – Organisation Mondiale du Tourisme

SSNP – Saiwa Swamp National Park

TIES – The International Ecotourism Society

UICN – Union International pour la Conservation de Nature

UNDP – United Nations Development Programme

UNICEF – United Nations International Children’s Emergency Fund

WCMD – Wildlife Conservation and Management Department

WRI – World Ressource Institute

Résumé

Le tourisme de safari dans les zones protégées du Kenya se concentre sur quelques sites touristiques : les parcs nationaux jouissant d’une forte notoriété internationale, au détriment des autres, qui sont disséminés dans le pays. A travers l’étude de la région de l’ouest du Kenya1, ce travail vise à s’interroger, d’une part sur l’attractivité des aires protégées moins mise en tourisme (notamment celles de l’ouest du Kenya), et d’autre part sur leur possible ‘ouverture’ au tourisme. Après avoir connu une évolution lente due à une moindre notoriété, le tourisme forestier et celui de montagne, diffèrent de celui de la savane caractérisé par le safari des big five 2, peuvent-ils faire émerger de nouvelles destinations dans le pays et puis selon quelles stratégies ? A partir d’une enquête réalisée auprès des touristes, des populations locales et des responsables des aires protégées de l’ouest du pays, ainsi qu’à partir de l’étude de la documentation existante, cette thèse montre que le flux touristique à destination des parcs et des réserves nationaux du pays demeure inchangé depuis des années. Alors, est-il possible d’ouvrir au tourisme de ‘nouveaux’ milieux naturels (paysages, forêts primaires, volcans) autres que les savanes de la Rift Valley caractérisées par l’exposition de la grande faune mammalienne ? En tant qu’objectif de dynamiser le secteur touristique du pays, cette thèse fait ressortir la nécessité de faire découvrir de nouveaux produits ou destinations touristiques, de donner une nouvelle présentation et interprétation aux attractions existantes, d’étaler l’offre touristique au-delà des destinations phares et enfin, d’anticiper la demande et les préférences des touristes pendant le montage des projets communautaires.

Mots clés : tourisme autochtone, écotourisme, tourisme de safari, mise en tourisme, communautés locales, nature, parc national.

Abstract

Kenya, as many other tourism destinations, is characterized by a geographical concentration of tourists in a few selected national parks and reserves to the detriment of others across the country. This study therefore, looks into the potential presented by the less visited parks and reserves, notably those in the Western Kenya Tourism Circuit and how they can be ‘opened up’ for the tourism activities. Apart from the savanna-based tourism known for the big five, can forests and mountains emerge as new tourism destinations in Kenya? What strategies need to be put in place to exploit their potential? The methodology applied in this research was the use of questionnaires targeting the tourists, the local communities as well as park managers. Therefore, Kenya needs to: propose new products and destinations, revisit and re-interpret the existing products, extend the product to take pressure off the existing attractions and keep close contact with tourists’ tastes when coming up with community based projects.

Key words: indigenous tourism, ecotourism, safari tourism, tourismification, local communities, nature, national park.

Notes
1.

Les régions et les circuits touristiques du pays existent sans une structure définie. Elles couvrent le territoire kenyan dans son entière. Leur découpage s’est appuyé sur une prémisse fondamentale, celle que tout le Kenya est un espace touristique.

2.

Est un mot anglais qui signifie un groupe de cinq animaux qui comprennent le lion (Panthera leo), le léopard (Panthera pardus), le buffle (Cincerus caffer), le rhinocéros (Diceros bircornis) et l’éléphant (Loxodonta africana).