1.3.2. Les racines coloniales des parcs nationaux en Afrique

L’appellation « parc naturel » s’exporte dès le début du XXe siècle en Europe, bien que les enjeux politiques, économiques et culturels de l’aménagement soient différents. Le nom de « parc » sera conservé (parcs naturels régionaux) en France et en Italie, alors que le Royaume-Uni, par exemple, utilise l’appellation de « parc national » même pour les parcs naturels et les parcs naturels régionaux, bien qu’en 1988, il ne possédait pas de parcs nationaux au sens strict104. Paradoxalement, les premiers parcs nationaux ont été créés dans les pays anglophones : Etats-Unis, Canada, Australie, et Afrique du Sud105.

La longue histoire de la colonisation en Afrique a abouti à la création des parcs nationaux selon deux modèles différents : un modèle anglo-saxon et un modèle français. Historiquement, deux termes s’imposent : celle de ressourcisme (une protection à finalité d’exploitation) et celle de patrimonialisme (caractérisée par une exploitation à finalité de protection)106. Le ressourcisme a une histoire principalement américaine tandis que le patrimonialisme a une histoire française.

La politique de conservation au Royaume-Uni est la plus ancienne en Europe107, où la mise en place des mesures de protection des espaces dans leur globalité date de 1895 à travers la fondation du « National trust for places of historic interest and natural beauty ». Cette fondation, reconstituée au sein de la « Society for the Promotion of Natural Reserves » en 1912, fut chargée de la création de réserves naturelles. Mais on a dû attendre tardivement pour que le premier « parc national » sur le territoire de Royaume Uni soit créé en 1951108.

En revanche, les mesures concrètes dans la création des parcs nationaux en France ont été prises relativement tard. La première loi, sans assez de moyens pour assurer la protection des sites d’importance scientifique pour la France, visant à la « protection des sites et monuments naturels de caractère artistique », date de 1906. Celle-ci fut complétée par la loi de 1930 qui reste insuffisante. En 1960, on adopta la loi visant à la création des réserves naturelles et finalement, la loi française sur la création des parcs nationaux fut votée en 1976109.

Sans prétendre être très complet, les parcs nationaux en Afrique sont considérés comme une imposition de la vision occidentale ayant pour but de sauver l’environnement « sauvage ». En outre, en Afrique, la création des parcs nationaux a été fondée sur l’exclusion de l’homme, notamment les exploitants agricoles blancs et surtout l’ensemble de la population noire110. En faisant référence aux années 1960, Depraz, (2008) écrit en ce qui concerne des « réfugiés de la préservation ». Muller démontre comment les tribus sont victimes de l’écologie. Il donne l’exemple des peuples Twas en Ouganda qui ont été expulsés de leurs terres ancestrales et vivent maintenant en périphérie des parcs. Au Kenya, la mise en place de la réserve de Maasai Mara a provoqué l’expulsion de plus de 100.000 Maasai de leur terre. Au Tchad, par exemple, les zones protégées sont passées de 0,1% à 9,1% de territoire national. Par conséquent, dans ce pays, 600.000 personnes sont aujourd’hui des réfugies de la conservation. En Afrique, le nombre des personnes déplacées aux fins de conservation a dépassé de 14 millions111.

Cependant, la question de fond, à savoir l’histoire de la création des parcs nationaux en Afrique, ne peut pas être abordée avec le recyclage de l’histoire et des critiques comme le fait Brunel dans son article sur le tourisme et la mondialisation112. Nous aimerions bien inverser ce raisonnement en demandant à juste titre, comment serait l’espace africain à l’heure actuelle sans cette pensée occidentale visant à créer des parcs nationaux ? Autrement dit, est-ce que l’Afrique, au XXIe siècle, aurait ses espaces verts sans l’intervention occidentale ? Il nous semble que sans cette imposition occidentale, l’Afrique d’aujourd’hui présenterait un autre visage.

Fennell113 constate que des sociétés dites autochtones ne sont pas nécessairement plus conscientes des questions environnementales. Il identifie deux facteurs qui contribuent à la « sauvegarde » de l’environnement par ces peuples : l’absence de la technologie nécessaire et adaptée, ainsi que la faible densité humaine qui ne pose aucune menace pour les milieux naturels. A titre d’exemple, Smouts démontre qu’en Afrique et en Asie, le gigantisme des arbres ne favorise pas d’utilisation de matériels élémentaires par les autochtones114. Ces peuples préfèrent collecter du bois au lieu de les couper : il n’est pas une question de conscience environnementale, mais le manque de la technologie nécessaire. Pourtier utilise l’exemple du Gabon et du sud-Est du Cameroun pour conclure qu’il y a une corrélation entre la densité forestière forte et la faible densité des peuples dans ces territoires115. Par exemple, 85% du Gabon est couvert de la forêt dont 40% est primaire. Dans ce pays le taux de déforestation est encore moins d’un 1% par an116.

Outre ces constatations, ces sociétés dites « primitives » et non destructives envers les milieux naturels sont en train de changer. Par exemple, les comportements des Maasai – une communauté la plus symbolique des discours sur la conservation au Kenya – ne sont pas les mêmes aujourd’hui que dans les années passés.

En ce qui concerne les géographes, les études sur les lieux consistent à « prendre en compte la manière dont les lieux réactivent aujourd’hui ces temporalités, produisant sans arrêt un nouveau rapport au passé, au présent et à l’avenir, le tout dans une interaction avec d’autres lieux, dans le contexte que consiste l’air du temps »117. Alors, si on se prête attention sur le passé, il est nécessaire aussi de s’intéresser au présent, à l’avenir ainsi qu’à l’ensemble des acteurs qui changent constamment ; c’est le principe du développement durable. Plutôt que s’attarder sur les « erreurs » du passé en critiquant le processus de la création des parcs nationaux surtout en Afrique, il reste important de comprendre le rôle que ces territoires peuvent jouer dans la vie de ces peuples aujourd’hui et demain.

Les enjeux et les problématiques au sein et autour de ces lieux protégés changent. Certains scientifiques ne partagent pas cette vision en utilisant largement un l’exemple des Maasai au Kenya pour démontrer que la mode de vie de ces communautés est figée et en harmonie avec les formes soutenable de la gestion des ressources naturelles118. L’équipe MIT évoque, « généralement, on met l’accent sur le contexte social, culturel, mais sans réellement prendre en compte la dimension à la fois localisée et localisante du fait ou de l’événement »119.

A première vue, les parcs nationaux et les réserves privées – là où les populations locales ont été exclues – paraissent mieux aménagés, mieux entretenus, la biodiversité davantage préservée, que dans les réserves nationales – là où leur gestion se partage avec des populations locales. Mais, il ne faut pas oublier qu’au Kenya les aires protégées dans leur totalité ne contiennent que 30% de la biodiversité120. Que va devenir 70% de la faune qui parcourt librement les territoires en dehors des parcs nationaux ?

Pour répondre à cette question, il faudra noter que la création des parcs nationaux dans le monde a suivi deux modèles distincts. D’une part, le modèle du nord tel que celui d’Amérique du Nord désignant des espaces verts protégés dans les zones dépourvues de populations humaines, et d’autre part, le modèle du sud en prenant pour exemple celui de l’Afrique qui les désignait dans les espaces habités. Ce dernier fait ainsi appel à la participation des communautés locales dans la gestion de ces espaces comme une condition nécessaire afin d’assurer leur pérennité. Contrairement à la politique de ségrégation, l’African Conservation Centre – ACC (une ONG associée par M. Western, le deuxième Directeur de KWS) avance un slogan de ‘relier la conservation à l’homme et l’homme à la conservation’.

Quel que soit le modèle de la conservation, la ségrégation ou l’inclusion ; le modèle du nord ou du sud, il faudra noter qu’en passant d’un moment à l’autre, les problématiques se modifient et se compliquent. Par exemple, le KWS, à travers une communication sur son site web (www.kws.org) en juin 2009, a signalé deux cas d’empoisonnement à Maasai Mara121. Le premier, non intentionnel, a eu lieu en Avril 2008, où six lions sont mort après s’être nourri de la carcasse d’un hippopotame qui avait mangé des légumes traités d’un pesticide dans un champ avoisinant cette réserve. Le deuxième cas était intentionnel et très mortel, où 36 vautours et un lion ont été tués après avoir mangé une carcasse d’un bovin intoxiqué. Entre 1995 et 2000, les riverains du parc national d’Amboseli ont tué 16 éléphants, 9 lions et 4 buffles malgré les projets touristiques communautaires qui se trouvent sur place. Il faut noter qu’il y a 108.000 d’habitants vivant dans un rayon de 25 Km autour de Maasai Mara122.

En pensant à ces processus évolutifs, le XXIe siècle n’est pas simplement une continuation du XXe siècle. Il est caractérisé par des discontinuités et des transformations. Les conflits entre les Maasai et les animaux sauvages conduisent à de telles actions radicales d’empoisonnement. Comme l’indique l’Equipe MIT, il faut éviter dans notre analyse la « tentation de gommer la spécificité de la temporalité ‘singulière’ des processus sociaux » ce que Pourtier appelle la tentation extrapolatrice ou irréductible123. Autrement dit, chaque ‘moment’ à sa particularité car le temps n’est pas fixe, et les « systèmes sont évolutifs et émergents »124. Pourtier nous exhorte d’ « éviter le piège des généralisations réductrices qui mutilent la réalité »125.

A titre d’exemple, il n’y a que 9% de la population dans la région de Tsavo-Amboseli qui pratique exclusivement le pastoralisme à l’heure actuelle, tandis que 89% pratique l’agriculture et le pastoralisme126. Le fait que les champs de blé autour de la réserve, (une zone tampon) de Maasai Mara soient passés de 4.875 ha en 1975 à 50.000 ha en 1995127 va largement augmenter les conflits entre les animaux sauvages et les populations humaines128. En plus, la population migratoire des gnous dans l’écosystème de Maasai Mara a diminué par 91% entre 1977 (1,5 M gnous) et 1997 (220.000 gnous)129, tandis que plus de 95% des girafes sont dites disparu de la réserve de Maasai Mara entre 1985 et 2003130. Enfin, le parc national de Nairobi est presque totalement entouré par l’urbanisme empêchant ainsi le mouvement des animaux entre le parc et la zone tampon.

Les cultures évoluent, les comportements aussi parce que les « pièces qui se combinent en leur sein sont remplacées par d’autres »131. Face à la globalisation et la généralisation d’un système d’éducation, les communautés dites autochtones adoptent les technologies, changent de modes de vies, favorisent l’éducation moderne, quittent de plus en plus les villages pour aller en ville, vendent et fractionnent leurs terrains ancestraux. Par exemple, les Maasai qui sont connus pour la vie nomade construisent des résidences permanentes. Notons l’exemple de Koyiaki ranch près de Maasai Mara, le nombre de Bomas (résidences permanentes) a augmenté de 44 en 1950 à 368 en 2003132. Bref, toutes ces données montrent que les Maasai d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Ni leurs comportements, ni leurs activités quotidiennes, ne sont pareilles d’une époque à l’autre.

Ces données n’ont pas pour objectif de véhiculer simplement l’image apocalyptique de ces territoires, mais il vaut mieux adopter nos solutions au moment donné. Il ne s’agit ne plus de culpabiliser les Maasai. Ces peuples, bien qu’ils vivent dans les mêmes territoires, réagissent par rapport aux circonstances données. Par exemple, en ce qui concerne les forêts tropicales, Smouts observe qu’elles se trouvent dans une situation comparable à celles de l’Europe occidentale à l’orée du gothique133. Cela veut dire que ces forêts évoluent petit à petit vers l’état des forêts européennes. Elle ajoute que la « condition des forêts est l’expression des conditions d’un milieu à un moment donné. Elle exprime des trajectoires et des dynamiques sociales… »134.

Par conséquent, étudier un moment donné dans l’histoire des parcs nationaux nous permet de ne pas faire les extrapolations inconsidérées. Ainsi pourquoi ne pas réagir ou changer nos idées en fonctions du contexte au lieu de rester avec des idées fixes ou généralisées en ce qui concerne le tourisme, les parcs et les communautés locales ?

Parallèlement, l’Afrique a connu un vrai drame dans l’histoire de la conservation avec l’arrivée des colons accompagnés de fusils et de véhicules135. En acceptant le fait que les actes subis par les populations autochtones en Afrique durant la création de ces espaces étaient mauvais, la finalité s’avère en partie bonne pour le moment : c’est-à-dire la « protection » de l’environnement. En 1992, le IVe congrès mondial des parcs à Caracas au Venezuela a reconnu cette importance en demandant à chaque pays de mettre 10% de son territoire sur les réseaux des parcs nationaux. Pour le Kenya, cela se traduit par 2% de moins que cet objectif. A titre comparatif, la Tanzanie et la Zambie ont 39% de leur territoire consacré à la protection de la nature136.

Dans la définition du parc national, la plus haute autorité compétente du pays (le KWS pour le Kenya) prend des mesures pour empêcher ou pour éliminer l’exploitation ou l’occupation humaine dès que possible. Ainsi, ceux qui ne sont pas contents avec l’établissement des parcs nationaux est-ce qu’ils envisagent le déclassement de ces parcs sous la protection de l’Etat en encourageant le retour des communautés locales sur ces espaces qu’elles considèrent comme les leurs? Faut-il réintroduire la chasse qui a été interdite en 1946 pendant la création de ces zones protégées face à la population humaine qui augmente depuis lors ? Ou encore, faut-il réouvrir des parcs déjà entourés par des barrières comme celui du lac Nakuru et Aberdaire ?

Sans une vision globale, en ce qui concerne les aires protégées, Sylvie Brunel ne fait référence qu’à l’économie pour dénoncer la création de ces espaces en disant que 1% des recettes touristiques globales du Kenya vont au Maasai137 comme si le Maasai Mara était le bien propre des Maasai. Il est vrai que la protection de ces zones exige un coût souvent élevé138 surtout pour des populations avoisinant ces zones. Mais ces territoires existent-elles uniquement pour satisfaire aux touristes et à des fins économiques à l’échelle locale ?

Tandis que quelques aires protégées peuvent générer des impacts économiques importants tels que les parcs de Nairobi, Tsavo, Nakuru et Amboseli, d’autres n’ont guère d’impact. Il y en a beaucoup au Kenya tels que Nasalot National Park, central Island National Park et Sibiloi National Park (au nord du pays) qui reçoivent moins de 500 touristes par an139. D’autres, telle que Chyulu Hills National Park, Boni National Reserve et Arawale National Reserve ne sont même pas comptabilisés dans les statistiques du tourisme car leur contribution au tourisme du pays est faible. Si c’était pour des motifs économiques uniquement, pourquoi alors encouragerait-t-on encore l’existence de ceux-ci ? Ces parcs kenyans sont des patrimoines nationaux et naturels gérés par des kenyans à travers le KWS pour les kenyans. Ceci, comme l’indique Pointé et Gaude, « n’a généralement pas de prix, au sens de prix du marché »140. Ils projettent l’image du Kenya et ils restent les monuments nationaux pour des générations actuelles et futures.

D’ailleurs, même si ceux qui ne comprennent pas l’histoire sont condamnés à la revivre, Brunet et al qualifient l’histoire comme un « produit dangereux … (qui) enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution… »141. Cela signifie que le recyclage de l’histoire pourrait amener la haine perpétuelle contre ces espaces verts dont on a besoin plus que jamais. Cela ne veut pas dire qu’on oublie le passé et qu’on nie le rôle de l’histoire. Au contraire, ce travail ne conteste pas l’affirmation de Brunel sur l’éviction de la population, la fermeture des écoles, des puits et des dispensaires pendant la création d’un parc national de Kalahari au Botswana142. Par contre, compte tenu des erreurs du passé, il est indispensable de repenser non seulement au passé mais à l’avenir, afin de concilier la conservation et la réduction de la pauvreté.

Néanmoins, il ne s’agit pas de rayer ces histoires de nos consciences mais plutôt, de ne pas opposer un peuple contre des ressources naturelles afin d’éviter des conséquences négatives. L’un ne va pas sans l’autre et l’environnement et la société ne sont pas des entités séparées. Cette réflexion qui consiste à écarter les peuples des parcs nationaux reste d’actualité, comme le confirme également le titre de la thèse de Kibicho en 2005, « tourisme et parcs nationaux au Kenya : la ville contre la société rurale locale »143 ? Evidemment, à première vue de ce titre, Kibicho oppose le tourisme et les parcs nationaux, ainsi que la ville et la société locale. Par contre, le tourisme et la ville ne sont pas respectivement contre les parcs nationaux et la société rurale. Il faudra noter que le tourisme au Kenya s’appuie largement sur les réseaux des parcs nationaux.

Notes
104.

Lévy et Lussault, op.cit., Richez, op.cit ;

105.

Merlin et Choay, op.cit.

106.

Rodary et Castellanet op.cit.

107.

Richez, op.cit.

108.

Richez, op.cit.

109.

Ibid.

110.

Rossi et André, op.cit ; Volvey et al., L’Afrique, Atlande, 2005 ; Barrow et Fabricius, Do Rural People Benefit from Protected Areas – Rhetoric or Reality ? vol. 12, n° 2, 2002 ; Pourtier, op.cit.  

111.

Muller, L’Envers des Parcs Naturels : Les Tribus Victimes de l’Ecologie, Courrier International, n° 851, p 41-43.

112.

Brunel, Tourisme et Mondialisation: Vers une Disneylandisation Universelle? La Géographie, 2007, n° 1525.

113.

Fennell, Ecotourism and the Myth of Indigenous Stewardship, Journal of Sustainable Tourism, vol 16 n° 2, 129-149, 2008.

114.

Smouts, op.cit.

115.

Pourtier, op.cit p 18.

116.

Chouaîbou Mfenjou, op.cit.

117.

Equipe MIT, op.cit, 2005, p 293.

118.

Cf. p.ex Dallen, Tourism and Community Development Issues, Channel View Publications, 2002, p 149-164.

119.

Equipe MIT, 2005, op.cit, p 293.

120.

Kenya, Government of, op.cit., 2002b.

121.

KWS, Incidences of Poisoning of Vultures and Lions in Masai Mara National Reserve, May 2009.

122.

WRI et al, op.cit.

123.

Pourtier, op.cit.

124.

Equipe MIT, op.cit., 2005.

125.

Pourtier, op.cit, p 17.

126.

Wishitemi et Okello, Application of the Protected Landscape Model in Southern Kenya, in PARKS, vol 13, n° 2, CATEGORY V, 2003, p 12-21, 2003 en citant Okello et Neppert, 2001.

127.

Sitati et Wishitemi, Wilderbeest Migration and Tourism Seasonality and Dynamics In the Mara Ecosystem, Kenya, 2007.

128.

Wishitemi, Okello, op.cit.

129.

Sitati, Wishitemi, op.cit.

130.

Daily Nation, Shoking Game Losses in Mara, Avril 23, 2009a.

131.

Claval, La Géographie Culturelle et l’espace, l’Harmattan, Paris, 1997, p 124.

132.

Daily Nation, op.cit. 2009a.

133.

Smouts, op.cit.

134.

Smouts, op.cit, p 22.

135.

Ouma, Evolution of Tourism in East Africa 1900-2000, Kenya Literature Bureau, 1970.

136.

Rodary et Castellanat, op.cit.

137.

Brunel, op.cit

138.

Pontié et Gaude, op.cit, p 6.

139.

Okello, et al., Relative Importance of Conservation Areas in Kenya Based on Diverse Tourist Attractions, The Journal of Tourism Studies, 2001, vol. 12, n° 1, p 39-49.

140.

Pontié et Gaude, op.cit, p 6.

141.

Brunet, et al., op.cit, 235 p.

142.

Brunel, op.cit

143.

Kibicho, Le Tourisme et Parcs Nationaux au Kenya: La Ville Contre la Société Rurale Locale? Thèse de Doctorat, France, 2005.