4.3. Protocole d’enquête

Au début des enquêtes, un protocole étaient proposé aux interviewés afin d’avoir leur confiance, sans mentionner que j’étais un doctorat à l’université de Lyon 2 en France car ces deux termes (Doctorat et France) seraient facilement associés ou seraient synonymes de fonds illimités ce qui pourrait faire ce type d’enquête très chère à réaliser. J’ai dû mentionner que j’étais un étudiant en tourisme à l’université Moi, Eldoret (l’université proche de cette région bien connu des répondants) et que ma mission était de simplement interroger sur le développement touristique et de proposer des solutions dans le cadre de ma recherche universitaire. En plus, venant de la même région administrative que mon terrain de recherche m’a aidé pour avoir la confiance des villageois, car ils m’ont considéré comme l’un d’eux. En effet, pendant ces enquêtes à Kakamega (des deux coté, KWS et KFS), j’ai été hébergé chez l’habitant (un guide touristique) avoisinant cette forêt.

Le protocole des enquêtes stipulait que les informations recueillies seraient anonymes, sans mettre en avant des réponses individuelles. Sans imposer les questionnaires aux répondants, la présentation du questionnaire était la suivante : « Cher répondant, merci d'accepter cette enquête qui devrait vous prendre environ trente minutes à remplir. Cette enquête vise à contribuer à l'amélioration de l’expérience touristique à l’ouest du Kenya à travers la mise en place de l'écotourisme fondé sur la communauté locale. Les informations collectées seront employées de façon confidentielle. Merci de remplir ce questionnaire entièrement ».

Pour mieux avancer dans ces enquêtes, portant mon appareil photo, j’ai été accompagné par un villageois qui me présentait aux différents foyers. Malgré ce protocole, il y avait des difficultés sur le terrain d’étude. D’abord, parce que la forêt de Kakamega est bien connue pour les activités de recherches, quelques membres de la communauté ont indiqué qu’ils avaient déjà participé à de nombreuses enquêtes sans voir de solutions à leurs problèmes. Ils ont ainsi jugé superflu de répondre à nos questions. Deuxièmement, il y avait ceux qui pensaient que j’étais un employé de l’Etat payé pour faire des enquêtes. Donc, que je devais partager avec eux l’argent car ils sont les fournisseurs de l’information. En outre, les histoires d’arrestation chez le KWS et le KFS ont laissé l’impression chez des villageois que je les espionnais, ils ne pouvaient donc que donner très peu d’information surtout en ce qui concerne le braconnage.

Des responsables de KWS à Kakamega et à Saiwa et ceux de Kakamega KFS manquaient largement d’une vision prospective du développement touristique. Les questions en ce qui concerne le tourisme leur échappaient beaucoup.