8.4. Conclusion

Ce chapitre revient sur le concept de produit, de ressource et de lieu touristique. En explorant les différentes études de cas, on s’est demandé pourquoi les touristes favorisent une destination plutôt qu’une autre. On a examiné aussi les raisons pour lesquelles certains territoires ne s’intègrent pas facilement dans ‘l’écoumène touristique’. L’activité touristique dans les zones naturelles ne dépend pas uniquement de la diversité de la faune et de la flore, mais elle est aussi liée à la concentration élevée d’une espèce donnée : les milliers de flamants roses et de pélicans à Nakuru, un troupeau de gnous à Maasai Mara, un troupeau d’éléphants à Tsavo et à Amboseli et les dauphins à Kisité Mpunguti sur la côte... Dans ce chapitre, on propose trois termes pour légitimer l’écotourisme à l’ouest du Kenya : « contempler », « s’impliquer » et « vivre ». On propose que le tourisme vers les destinations nouvelles de l’ouest se développe au-delà de la notion de « voir », car la visibilité dans la forêt est réduite, le spectacle de la faune à Saiwa est inexistant.

Enfin, ce chapitre décrit l’effort fait par le KWS pour ouvrir davantage des destinations touristiques jusqu’ici moins visitées. Cette organisation gestionnaire des parcs nationaux du Kenya poursuit une politique pour faire connaître ces espaces remarquables encore peu connus, pour les rendre plus visibles auprès du marché touristique mondial et national. Donc, à l’instar des papillons à Taiwan et au Costa Rica, les faunes « mineures » telles que le Sitatunga à Saiwa, les papillons et les singes à Kakamega, pourraient se révéler d’un intérêt significatif auprès du marché touristique. Afin de favoriser la lisibilité de ces zones de biodiversité, le KWS a décliné sa politique territoriale sous la forme de thématiques pertinentes, un préalable nécessaire au développement d’une stratégie appropriée. Par contre, il faut souligner que cette politique ne limite pas le territoire à des thématiques spécifiques, mais elle met plutôt en exergue des éléments porteurs permettant ensuite de décliner l’attractivité de l’ensemble de l’offre.