Conclusion

La dimension politique ainsi qu’institutionnelle serait importante dans l’analyse des espaces touristiques. Commercialiser les parcs nationaux pour sauver le tourisme au Kenya semble l’une de politiques privilégiées vers l’économie de ces espaces. Sans une dimension écologique, le tourisme pratiqué au Kenya serait le tourisme de nature ou en nature, plutôt que l’écotourisme au sens strict du mot. La présence des écologes ne se traduit pas nécessairement en écotourisme. Dans chaque circonstance, les principes de l’écotourisme change. Le débat sur le sujet se perd dans la démarche environnementale pour les ONG et économique pour le secteur privé. L’impuissance des pouvoirs publics à protéger les richesses naturelles du pays attire d’autres acteurs pour le faire, tels que l’Ecotourism Kenya.

Pour le gouvernement, l’objectif du renouvellement du tourisme est de faire en sorte que ce secteur ait un impact économique le plus marqué possible au niveau local. Il est conscient de la nécessité d’appliquer les principes du développement durable, mais dans le pratique, force est de constater l’absence d’aménagement effectif. Il y a toujours une contradiction entre les discours des acteurs et la réalité à laquelle ils font référence. La nature devient de plus en plus anthropique surtout dans les parcs les plus fréquéntés. L’exclusion même pour les aires protégées sous la gestion des conseils locaux semble à l’ordre du jour. Alors, bien que le KWS ne soit pas efficace dans l’autonomisation du tourisme national par rapport aux autres pays tels que la Tanzanie, l’Ouganda, le Zimbabwe et l’Afrique du sud, sa volonté de passer des compromis avec les populations locales et de protéger la nature reste plus forte que celle affichée par les conseils locaux.