1.2.3 - Education et socialisation

Une autre fonction basilaire de la famille renvoie au rôle éducatif qui est essentiel tout au long de la vie de l’individu y compris le processus de socialisation dans lequel interviennent aussi d’autres éléments (l’école, les amis, les moyens de communication, les groupes formels et informels, entre autres). C’est donc le foyer qui assume le rôle primaire de la diffusion d’une culture, d’un idiome, de valeurs, de coutumes, c’est-à-dire, d’une manière spécifique de vivre. Tout le développement du sujet psychologique dépend de la dynamique interactionnelle des éléments de sa famille, même au long de l’école, ce sont les parents, les frères qui marquent les aspects positives et négatifs de l’intégration dans la société, (M. Leandro, 2001).

Contrairement à ce que certains auteurs affirment, on constate une croissance progressive du rôle éducatif des familles, d’une part parce que les enfants présentent une enfance et une adolescence longues (contrairement à ce qui se passait au sein des sociétés traditionnelles) et dont le développement se doit, essentiellement, á la cellule familiale, (S. Aboím, 2006).

D’autre part, dans toutes les cultures la famille prend en charge la socialisation, facilitant l’intégration de l’individu dans la société et en se transformant, si l’on peut dire, en un fil conducteur entre l’individu et le collectif. Grâce à ce processus de socialisation, un ensemble de valeurs et de croyances est transmis aux individus ; ces valeurs et ces croyances sont liées aux aspects les plus importants de la vie, contribuant ainsi à la compréhension du contexte physique et social dans lequel vivent la famille et les individus, et suscitant, de la sorte, une adaptation adéquate de l’individu à ce contexte, (A. Gimeno, 2001).

Selon T. Parsons (1956), la fonction de socialisation de la famille consiste à transmettre à l’enfant la culture au sein de laquelle celui-ci est né et cette socialisation se manifeste à travers l’apprentissage des valeurs et des rôles, mais aussi à travers l’influence du contexte familial sur le développement de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent.

G. Poussin (1999) considère que les structures collectives de la société (comme l’école) représentent des moyens favorables à la socialisation de l’enfant. Néanmoins, cela ne s’avère exact que si les parents s’acquittent convenablement de cette tâche, grâce à la conformité entre l’éducation familiale et les normes culturelles de la société dans laquelle la famille est insérée.