1.3.5 - Les familles d’accueil

Le but de la constitution des familles d’accueil est d’attribuer la confiance de l’enfant ou du jeune à une personne singulière ou à une famille qualifiée.

Au Portugal, le décret-loi nº 190/92 a institutionnalisé légalement les familles d’accueil qui ont pour objectif de « garantir à l’enfant ou au jeune un milieu socio-familiale adéquat pour le développement de sa personnalité, comme substitut de la famille naturelle, tant que celle-ci ne dispose pas de conditions appropriées » (Article 2º - point unique).

Les familles qui accueillent des enfants ou des jeunes dans ces conditions perçoivent, du point de vue légal, une compensation monétaire, à titre de compensation pour les services rendus, bien comme une allocation (Article 14, point 2, alinéa b) et, également, un soutien financier pour faire face aux dépenses extraordinaires, telles que la santé, les transports, les équipements scolaires, entre autres (Article 14, point 2, alinéa d).

La famille d’accueil, contrairement aux parents biologiques, est perçue comme ayant une compétence éducative et comme étant socialement adaptée aux normes sociales. Son aptitude pour remplir les tâches éducatives, en ce qui concerne l’enfant ou le jeune, doit être reconnue par les Services compétents, (F. Tribuna & A. P. Relva, 2002).

L’accueil au sein d’une famille peut être de courte durée (ne dépassant pas, une période de six mois) ou de durée prolongée, et le retour au sein de la famille naturel dépendant donc de circonstances qui l’octroient.

Selon la perspective systémique, il existe quatre sous-systèmes au sein des familles d’accueil, composés par (1) les parents biologiques, (2) les enfants ou les jeunes, (3) la famille d’accueil et (4) les Services compétents; ces sous-systèmes peuvent engendrer une double triangulation, dans laquelle l’enfant a un rôle de  double otage  (G. Evéquoz, 1984), puisqu’il appartient simultanément à deux sous-systèmes : les parents biologiques et la famille d’accueil, (F. Tribuna & A. P. Relva, 2002).