1.5 – La filiation

Évoquer le thème de la famille nous oblige forcément à parler de la filiation. D’une manière générale, la filiation « est un concept psychosocial qui a trait à l’adhésion et à la participation d’un sujet par rapport à un groupe » (R. Doron et F. Porot, 1991, p. 338).

Selon J. Revel (1998), la filiation est une relation biologique et affective qui lie un enfant à sa mère (filiation maternelle) ou à son père (filiation paternelle), et qui n’a pas de trait à la relation juridique à moins que ce fait s’établisse. Il y a différents types de filiation, à savoir la filiation légitime, la filiation naturelle et la filiation adoptive.

Ainsi, la filiation légitime est celle qui s’établit entre l’enfant et les deux parents mariés. La filiation naturelle est celle qui s’établit entre l’enfant et ses deux parents, qui ne sont pas mariés, pouvant celle-ci être unilinéaire au cas où l’enfant serait, du point de vue légal, lié à un seul des deux parents, ou bilinéaire, si la relation s’établit, nécessairement et de façon séparée, dans le cadre de la garde conjointe, soit la garde des deux parents. En l’absence d’une relation conjugale entre les parents, la filiation naturelle peut être adultérine, au cas où l’un des deux parents (ou les deux) serait marié à une tierce personne, ou incestueuse au cas où le mariage des parents serait interdit en raison d’un empêchement qui serait associe à leur lien de parenté ou d’alliance. Il y a aussi la filiation adoptive qui représente un lien artificiel, créé par une décision judiciaire, qui peut être complète, dans laquelle la filiation d’origine est remplacée par une nouvelle filiation irrévocable, qui fait en sorte que l’enfant ait les mêmes droits et les mêmes devoirs que ceux d’un enfant légitime, bien comme le nom de la famille adoptive ou simple, étant alors révocable et permettant que l’enfant garde le contact avec sa famille d’origine, ce qui n’influence guère sa naturalité et qui maintient les droits héréditaires de l’enfant au sein de la famille d’origine et de la famille adoptive, (R. Doron & F. Porot, 1991).