2.2 – Les rapports père/enfant

L’ensemble des évolutions technologiques, économiques et idéologiques survenues récemment dans notre société a conduit à des changements naturels au niveau de l’organisation sociale et familiale, (R. Parke, 1996).

Quant à cela, envisager que les parents sont des éléments actifs qui participent au quotidien de l’enfant nous renvoie à une approche qui a commencé à susciter l’attention des scientistes sociaux dans les années. Cette approche s’avère distincte des opinions des années précédentes – on donnait alors beaucoup d’importance aux conséquences de l’absence de la figure paternelle chez l’enfant, (H. Biller, 1971).

Alors, et en raison des changements du point de vue social en ce qui concerne les rôles sociaux des figures parentales, l’augmentation de l’employabilité des femmes, le nombre croissant de publications à ce sujet, l’évolution du profil démographique des familles modernes et l’évolution du débat à propos des facteurs qui contribuent au bien-être de l’enfant, il y a eu un intérêt particulier, du point de vue de la recherche, vis-à-vis de la figure du père en tant que membre actif et constructeur dans la vie de l’enfant, (B. McBride & M. Lutz, 2004).

Ainsi, le rôle du père est perçu de manière différente par les spécialistes, suscitant l’émergence d’une nouvelle conception du père en tant qu’élément direct du quotidien de l’enfant et dont la participation est désormais perçue comme un facteur prépondérant, (R. Parke, 1996).

Par conséquent, l’étude des rapports père/enfant est désormais un thème contemporain fondamental en ce qui concerne l’étude du développement humain, que ce soit en termes de différences quant aux interactions entre les deux figures parentales et les enfants ou bien que ce soit en termes de l’analyse des caractéristiques de l’interaction, des liens et de la participation du père dans la vie de l’enfant.