4 - Entretien individuelle et avec les membres de la famille

Au cours des consultations auxquelles a participé sa mère, celle-ci a déclaré qu’elle avait des « difficultés à contrôler, toute seule, le comportement de son fils », étant donné que, d’une part, le père était actuellement absent de la vie quotidienne de l’enfant et que, d’autre part, lorsqu’ils habitaient encore tous ensemble, il était peu interactif car « il ne passait pas beaucoup de temps avec les enfants ».

Ainsi, l’insertion du beau-père au sein de la famille et, par conséquent, dans la vie de Rodrigo, a été acceptée de « façon naturelle » ; cependant, bien que Rodrigo respecte son beau-père, parfois, « ils discutent ensemble ».

Quant à la mère, elle estime que « beaucoup de choses sont différentes depuis que le beau-père de Rodrigo est entré dans la vie de celui-ci », mais elle considère que Rodrigo pense que « si son beau-père n’était pas là, il aurait plus de liberté et il ferait tout ce dont il a envie ».

Selon Rodrigo, le rapport qu’il entretient avec son beau-père « est bon, mais il n’y a pas autant de confiance comme avec son père », bien que, quand il rouspète, Rodrigo et ses sœurs lui obéissent.

Quant au rapport avec son père, il considère que s’ils étaient ensemble tous les jours « tout serait différent, la vie à l’école, ses comportements et les mauvaises influences » vu « qu’il serait avec [lui] tous les jours, [lui] donnerait son opinion, rouspèterait, ce serait bien qu’il rouspète ! ». C’est pourquoi « il aimerait bien vivre à nouveau avec lui, avec sa mère et avec ses deux sœurs ».

La mère considère que la famille vit des « moments de tension » car le beau-père ne traite pas ses filles et son beau-fils de la même façon ; ce qu’elle ressent, ainsi que ses enfants, et qui « provoque un malaise généralisé », notamment au sein du couple.

Cependant, elle souligne que la présence de son concubin (le beau-père) au sein de la famille « est essentielle, car en plus il apporte un soutient financier » ce qui évite que « la famille vive des moments encore plus difficiles ».

Quant à lui, le beau-père s’est révélé très participatif et disponible pour « aider Rodrigo », mais il s’est plaint de nombreuses fois que la mère avait tendance à « défendre son fils, même quand celui-ci méritait d’être puni » ; selon lui, « l’enfant fait ce qu’il veut de sa mère, obtenant toujours ce qu’il souhaite ».

Selon lui, comme il habitait avec Rodrigo et ses sœurs, il n’arrivait pas toujours « à faire en sorte que les choses aillent bien », mais il « ne s’abstenait guère des règles basiques de respects et comportementales », essentielles pour le bien-être de tous, qui « n’étaient pas toujours respectées ».