Toutes ces informations ne suffisent pas pour autant, une fois que l’environnement eut été observé et la demande définie, pour aborder précisément l’offre concurrente étrangère d’enseignement ainsi que les différentes modalités de délocalisation. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur deux enquêtes quantitatives et comparatives consacrées à l’évolution du marché des MMI au Viêt-nam sur trois années. La première a été réalisée durant l’année académique 2004-2005 (questionnaire tableau 1.1, infra), la seconde, durant l’année 2007-2008 (questionnaire tableau 1.2, infra). Tous les masters étrangers délocalisés au Viêt-nam dans le domaine du management que nous avons pu retrouver ont ainsi été recensés. Ils étaient trente-trois en 2005 et quarante-trois en 2008 (tableau 4.1bis), dont vingt-trois établissements61 étrangers et une dizaine d’universités vietnamiennes. L’enquête s’est limitée au MMI, à savoir la spécialité et le niveau de diplôme le plus exporté au Viêt-nam et dans le monde.
Parmi ces deux enquêtes, il faut distinguer celle de 2005, spécifique aux besoins de notre recherche et la seconde de 2008, qui a été réalisée dans le cadre des activités du Centre franco-vietnamien de formation à la gestion (CFVG). La première n’a pas toujours été facile car il n’a pas aisé de retrouver tous les MMI délocalisés, mais aussi à cause de la barrière linguistiques. Du fait de l’absence totale de répertoire public, de l’imprécision ou de l’impossibilité d’avoir accès au répertoire des tutelles, il nous a fallu mener une enquête préliminaire pour retrouver les adresses des universités accueillant les MMI. Sauf pour quelques rares MMI, l’information était trop insuffisante pour nous permettre de monter une liste à partir de l’offre étrangère. Les aléas de l’environnement nous ont ensuite contraint à travailler avec une agence pour mener à bien l’enquête. Parmi les problèmes à régler, il nous a fallu : traduire le questionnaire et le mener en vietnamien ou en anglais – se faire accepter par des établissements peu enclin à ce genre d’investigation – gérer les fluctuations d’une liste comprenant des programmes jeunes, voire « mort-nés », avec des référents souvent absents localement (pas ou peu de bureaux de représentations permanents au Viêt-nam pas ou faiblement représentés localement) – pallier au manque, voire parfois à l’absence totale, d’outils de communication utilisés pour assurer localement la promotion des MMI sont souvent limités.
Le questionnaire a donc été réalisé durant un mois de l’automne 2005, en collaboration donc avec une agence vietnamienne62 spécialisée dans le markéting et la promotion de la marque, tableau 1.1 :
Il s’agissait donc pour nous, en l’absence de données disponibles, de retrouver un maximum de MMI. Nous verrons que leur agrément n’est pas non plus centralisé auprès d’une tutelle, ou que certains ne sont pas obtenus malgré le démarrage de la formation. Les difficultés que nous avons rencontrées pour mener à bien notre travail sont révélatrices de celles rencontrées par le public et nous ont donné, par effet réflexif, des indications précieuses sur les modalités des délocalisations (peu de brochures spécifiques, de campagnes systématiques ou de site internet).
Les objectifs généraux de ce questionnaire étaient de pouvoir à la fois reconnaître des différences éventuelles :
Les questionnaires ont été menés par des entretiens directs ou téléphoniques ou grâce à, selon la disponibilité des personnes, mais surtout, selon la présence ou pas d’une permanence d’accueil. Certains questionnaires furent par la suite complétés par des entretiens.
Le second questionnaire a donc été réalisé par le CFVG et avait une visée essentiellement commerciale. Il s’agissait de se questionner sur les concurrents directs du CFVG par rapport aux formations MMI au Viêt-nam. Son objet était la mise en évidence du positionnement des programmes et par delà, de celui des structures, en termes de part de marché ou selon des critères pouvant être perçus comme des valeurs susceptibles de différencier les programmes « sur le marché », tableau 1.2 :
Les résultats de ce travail ont permis une comparaison avec le questionnaire de 2005, sur un nombre limité mais suffisamment pertinent de questions. Nous avons donc pu globalement :
Le terme « établissement » représente aussi bien les universités et les écoles de commerce étrangères.
LANTABRAND Consulting (Vietnam). http://www.lantabrand.com/cat31.html . le 23/05/2009.