2.2.2.2 Par la transversalité des savoirs

L’idée est que la valorisation du capital humain peut profiter de la transversalité des savoirs entre les différentes sciences115. La proportion des emplois hautement qualifiés qui requièrent une participation plus active des travailleurs et des compétences en termes de prise de décision dans le processus de production est passée d’environ de 15 % à 30 % entre 1970 et 2000. L’utilisation intensive des technologies de l'information, dont l’Internet, n’a pas suffit pour répondre aux besoins en compétences nouvelles des personnes. Les secteurs ou compétences les plus valorisés sur le marché du travail sont les nouvelles technologies, les langues étrangères et les métiers de services. Ainsi, il est constaté qu’en France et en Grande-Bretagne, les évolutions impliquent que l'enseignement supérieur devrait développer plusieurs compétences liées aux technologies de l'information qui permettraient aux personnes qualifiées d'évoluer dans un monde en perpétuel changement. Elles devraient reposer, pour la majorité de ces emplois, sur l’acquisition de traits de comportements tels que l'adaptabilité, l'aptitude à la résolution de problèmes, le leadership, etc. Il faut donc des compétences transversales.

Par ailleurs, l’expérience des pays développés instaure une nouvelle division internationale du travail, élargit sans cesse l'éventail des compétences requises, impose une recherche tous azimuts du travail et tend à supprimer la notion de permanence sur les emplois. En conséquence, les investissements dans l'éducation de base et la formation professionnelle, scientifique et technique, dans la promotion de la recherche, de l'inventivité et de la créativité, deviennent stratégiques. Il en est de même pour les efforts dans le recyclage permanent et la reconversion des travailleurs au cours de la vie, y compris dans les relations et communications interpersonnelles nécessaires à la circulation des divers savoirs116.

Notes
115.

Elle s’appuie sur une étude réalisée en France et en Grande-Bretagne par Paul J-J sur l’adaptation des formations et l’influence des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Jean-Jacques Paul, Le passage à une économie fondée sur la connaissance entraîne-t-il une transformation des contenus de l'éducation ? Dijon : AUF/IREDU, IREDU-Institut de Recherche sur l'Education, Université de Bourgogne, 2005.

116.

Agence de l’Union Européenne sur les pratiques innovantes en formation et enjeux pour la professionnalisation des acteurs. Office des communautés officielles des publications des communautés européennes. Sl, Ed, CEDEFOP, 2005, Panorama service 119, disponible sur www. cedefop .europa.eu/ http://www.sauv.net/bourdgros.htm (consulté le 12 avril 2008).