La capacité de l’offre étrangère de pouvoir répondre à la demande dépend de la pertinence de leur stratégie. Deux méthodes seront utilisées pour comprendre l’environnement stratégique. La première analysera les relations entre l’activité internationale et les changements dans l’organisation. La seconde analysera ce rapport en fonction du niveau de risque externe.
Le modèle expérimental a été élaboré aux Pays-Bas. Il s’est construit à partir d’une étude réalisée en 1993, avec 51 établissements qui avaient déclaré à l’époque que l’internationalisation était un domaine prioritaire, ou devait le devenir. Le modèle d’analyse utilisé est proche de la méthodologie proposée par Porter248, mettant en corrélation les capacités internes de l’établissement à pouvoir soutenir l’activité internationale dans son ensemble et de manière synergique. Finalement, trois niveaux apparaissent en fonction du rapport du volumed’activités internationales réalisées et de la gestion ou l’engagement mis en œuvre dans l’organisation pour le réaliser249 :
On remarque que les établissements du « niveau 3 » n’ont pas les moyens d’assumer pleinement le soutien de leurs activités. Ils prennent donc un risque stratégique important pour la qualité des formations qu’ils délivrent. L’enquête montre de grandes différences de capacités et d’engagement entre les établissements. Elle met l’accent sur l’importance d’établir une stratégie propre à l’établissement de manière à ce qu’il puisse adapter une mise en œuvre correspondante à ses besoins, à ses moyens, à assumer des décisions cohérentes pour tendre vers une meilleure gouvernance des activités internationales. Il est conseillé aux établissements européens de se fédérer et de standardiser les formations pour augmenter leur effet de masse critique et leur visibilité.
M. Porter, L'avantage concurrentiel, op. cit.
Hans Van Dijk, Meijer Kees, Le cube de l'internationalisation, CNRS, Pays-Bas, 1997.