Chapitre 4 - L’offre étrangère dans le marché des formations à la gestion

La porte est donc largement ouverte à une offre étrangère attendue à différents niveaux pour ses capacités à transférer les technologies, à former les enseignants – c’est-à-dire à rapporter des produits financiers grâce à des projets de coopération ou des prestations diverses - à augmenter la notoriété d’une institution ou d’un individu, les possibilités de mobilité, la rémunération des enseignants sous-traitants, etc. Cette offre va devoir cependant assumer un environnement complexe, politiquement stable mais pour le reste en pleine transition, toujours bureaucratique et soumis à un fort réseau d’influence.

Au sein de l’offre étrangère, les coopérations internationales peuvent apporter de la valeur ajoutée mais aussi une certaine caution scientifique en favorisant la formation des formateurs,l’évaluation des formations, elles peuvent aussi augmenter la notoriété, étendre l’offre, augmenter les ressources financières grâce aux subventions ou aux produits des activités.Dans les conditions actuelles dans lesquelles évolue l’offre locale, les accords de coopération avec les établissements étrangers sont un moyen privilégié pour les institutions vietnamiennes d’assurer leur développement et de se différencier, mais encore faut-il pouvoir capter cette coopération en étant suffisamment attractif. En effet, l’environnement dans lequel évolue l’offre étrangère a grandement évolué et cette dernière peut de moins en moins se contenter d’activités de coopération traditionnelle, d’aide au développement centrée essentiellement sur un apport scientifique et/ou financier au profit des établissements locaux, en escomptant d’éventuels retours sous la forme, par exemple, d’une augmentation de l’influence. La coopération tend à présent de plus en plus vers un échange équilibré des deux parties.

Profitant de l’ouverture faite par l’Etat, les changements stratégiques de l’offre étrangère se traduisent par l’avènement de nouvelles activités internationales et notamment par les diplômes délocalisés. Ces derniers étaient, jusqu’à une période récente, dans le monde et particulièrement au Viêt-nam, une pratique originale. Ils font dès lors partie des révélateurs d’une ère nouvelle dans le monde de la coopération internationale- d’autant plus nouvelle et intéressante au Viêt-nam, dans la mesure où ces activités s’inscrivent dans une totale dynamique de changement depuis le Doi Moi – pour l’offre étrangère car ces formations sont complexes et risquées à mettre en place et s’inscrivent elles aussi dans un contexte de grand bouleversement dans bon nombre d’établissements occidentaux.