4.1.2 Le segment star du marché

Les MMI sont les seuls masters étrangers suffisamment représentatifs d’un segment du marché de l’éducation vietnamien. Les autres secteurs scientifiques ne sont pas ou très peu présents dans l’offre internationale. Les MMI permettent notamment le croisement parfait des intérêts entre la demande et de l’offre.

Concernant la demande, ils permettent :

Concernant l’offre des établissements étrangers, les MMI permettent :

Le fort ancrage historique des programmes de management, qui avaient pour objet de former les élites, facilite grandement l’implantation de leur version délocalisée. Rappelons que les gouvernements successifs qui sont intervenus au Viêt-nam, locaux ou étrangers, ont toujours eu comme intérêts d’asseoir leur politique d’influence en privilégiant à ce type de formation. D’autre part, relevant des sciences humaines, ces délocalisations sont techniquement et économiquement plus rentables comparativement aux sciences dures. Elles demandent moins d’investissements et reposent sur des contenus scientifiques qui ont besoin d’une mise à jour moins poussée. C’est ainsi que les diplômes délocalisés qui nécessitent de hautes technologies, des laboratoires, une expertise scientifique trop chère ou peu mobilisable, comme c’est le cas dans les métiers de la santé, rendent pratiquement inconcevable l'avènement d'un marché. Cette situation se révèle par le parallèle possible entre l’absence de diplômes délocalisés et la sous représentation des formations locales du même domaine. La santé est ainsi fortement et depuis longtemps, représentée essentiellement grâce à des coopérations ponctuelles dans le cadre de coopérations culturelles, ou plus rarement par des diplômes universitaires771.

Des domaines scientifiques tels que l’informatique ou la linguistique ont au Viêt-nam le potentiel générant un marché alimenté par les diplômes délocalisés, mais le principe de délocalisation est trop complexe et moins rentable, en raison de la multitude de petites activités locales existantes.

Notes
771.

Nous pouvons aussi rappeler que des secteurs comme celui de la santé sont protégés par des règlementations internes propres aux formations ou à la pratique des métiers, ce qui augmente l’intérêt de délocaliser des diplômes qui ne peuvent pas être reconnus grâce à des appellations telles que le D.U.