La question du public et des effectifs se pose donc avec force. Elle renvoie à la capacité globale des établissements de pouvoir assurer la promotion de leur formation. Cette activité souvent assumée par des établissements peu coutumiers de cette pratique est de plus en plus incontournable, sauf pour les rares projets totalement financés par les aides publiques.
Qu’en est-il donc des modes de promotion et de communication observés dans notre marché, sont-ils évitables ou incontournables, comment s’expriment-ils ?
Attachons nous dans un premier temps à dresser un tableau des moyens de marketing mix893 attaché à un service d’éducation et qui pourraient en principe être utilisés pour l’offre étrangère. Le marketing mix désigne l'ensemble cohérent de décisions relatives aux politiques markétings, il est communément nommé le modèle des « 4 P » (product, price, place et promotion) lorsqu’il s’agit d’une production de type industrielle au profit d'une entreprise ou d'une marque . Dans le cas d’une activité de service il convient d’appliquer le modèle des « 7P » 894 qui permet d’ajouter trois éléments complémentaires (process, people, physical evidence). Dans le cas de la stratégie marketing des MMI le modèle des 7P peut se traduire en principe par les activités suivantes :
Le cas RMIT Vietnam
Parmi tous les établissements étrangers présents rares sont ceux qui ont, ou qui se donnent les moyens de poursuivre une stratégie qui soit en mesure de répondre globalement aux sept caractéristiques du markéting Mix propre aux services. En fait seuls les campus délocalisés ou assimilés peuvent se le permettre puisqu’ils ont la maîtrise d’un bout à l’autre du processus. Parmi eux se dégagent largement le RMIT et à une autre mesure des établissements tels que le CFVG ou l’HSB. Ainsi le RMIT est véritablement le seul à pouvoir faire valoir une totale autonomie de fonctionnement et une maîtrise markéting. Ceci lui permet de mettre en avant des valeurs ajoutées qui place pratiquement cet établissement en situation de domination sur le marché comme en témoigne la première page de son site896 :
Comme nous pouvons l’observer cette structure fait essentiellement valoir les particularités suivantes : le lien avec la maison mère en Australie – un large éventail de programmes – une assise régionale et locale – une formation accréditée identique à celle délivrée en Australie – l’acquisition de compétences répondant aux besoins du marché local et international – le suivi des étudiants pour le placement. Parallèlement à toutes ces perspectives, le RMIT a acquis une notoriété locale qui fait passer au second plan d’autres arguments marketing capitaux tels l’encadrement exclusif par des natifs, même si nombreux d’entre eux sont des vacataires, ainsi que la qualité de son campus international comme en témoigne cette photo :
C’est donc grâce à ses moyens financiers considérables, son magnifique campus de standard international en périphérie de Ho Chi Minh Ville comprenant amphithéâtres et salles de cours ultramodernes, véritable bibliothèque universitaire, résidences étudiantes, installations sportives (piscine, terrain de foot, etc.) et un marketing Mix agressif, que le RMIT peut se permettre d’afficher des frais de scolarité très élevés, d’avoir un double positionnement avec un Bachelor de qualité (plusieurs milliers d’étudiants en premier cycle Bachelor) et des Master très sélectifs (30 à 50 étudiants par promotion en MBA) assurent simultanément visibilité et rentabilité. Le RMIT s’inscrit ainsi parfaitement dans la logique de service commercial telle qu’elle est préconisée par tous les professionnels qui tentent d’internationaliser leur service et de défendre une position concurrentielle. Mais il doit cette capacité d’activité essentiellement au fait qu’il se trouve sur place, à grand renfort de financements, s’appuyant sur une structure moderne et sur un partenaire étranger totalement complice grâce à son total engagement. Cette situation apparaît exceptionnelle comparativement à tous les autres cas que nous observons.
Largement vulgarisé par Philip Kotler sur la règle dite des « 4 P », ces quatre politiques définissent le produit au sens large et ses implications commerciales au plan de la politique de Production, de Prix, de distribution (Place), de Promotion.
Notamment développé par Berry (1985), Eiglier et Langeard (1987) ou encore C. Lovelock (1996). Ce modèle tient compte des spécificités de la servuction (création d'un service) qui sont l'intangibilité, mais aussi l'hétérogénéité et le caractère parfaitement périssable de ceux-ci. Les « 3P » supplémentaires comprennent le Process : caractérisée par l'interaction avec le client - People : capacités de la force de vente - Physical evidence (support physique).
Définition : leader d'opinion. Personne qui eu égard à sa notoriété, son image, son statut social, sa profession, ses activités et/ou son style de vie, est à même de recommander une entreprise, une marque, un produit et d'être reconnue pour la valeur de sa recommandation par un nombre plus ou moins important de consommateurs. Son influence sera d'autant plus grande que ses caractéristiques sociodémographiques seront proches des individus à qui il destine son message. Définition proposée dans le glossaire Marketing, Business & MD, portail internet : www.e.marketing.fr , visité le 10/06/2009.
Page de présentation du RMIT Vietnam, site internet : http://www.rmit.edu.vn/677_ENG_HTML.htm visitée le 8/07/2009.