5.2.4 La marque des entrants publics non subventionnés

Cette stratégie s’applique aux établissements tels que celui que l’université de Nantes qui délocalise dans un cadre autonome et bilatéral. Parfois totalement autonomes financièrement, ils possèdent généralement peu de moyens promotionnels, sont isolés ou ont une activité réduite et ne peuvent pas toujours compter sur leur réseau pour se faire valoir. Notons enfin que ce groupe est pour l’instant sous-représenté mais risque à court terme de prendre de l’ampleur grâce au nombre grandissant de nouveaux entrants publics qui souhaitent tenter l’aventure seuls dans une dynamique d’aide publique en nette régression. On peut donc considérer que ces établissements ont à faire face à une importante problématique. Ils sont nouveaux entrants, inconnus du public, n’ont pas de moyens commerciaux mais surtout n’ont pas vocation, en tant qu’établissements publics, à promouvoir leurs activités. C’est donc un véritable tour de force qui les attend lorsqu’ils décident d’entrée dans ce marché. Á l’image de Nantes, les supports commerciaux tendent dès lors de plus en plus à se rapprocher des méthodes employées par les écoles de commerce pour assurer leur promotion. L’accent est dès lors mis sur la qualité du programme étranger, l’anglophonie, sur les accréditations internationales ou sur la qualité des supports tels que la brochure de présentation. La capacité de poursuivre une stratégie de la marque pose dès lors le problème de l’effet de masse critique de l’établissement tout autant que sa légitimité à devoir « se vendre » en tant que programme public.