Le premier groupe du privé se compose donc des MMI entrants1016 positionnés au plus bas au niveau tarifaire1017. Ils proposent ainsi un tarif moyen inférieur de 35% comparativement à la moyenne des MMI privés mais étant seulement supérieurs de 15% en moyenne aux MMI publics. Il s’opère donc un rapprochement sérieux entre ces deux catégories. En l’absence d’informations plus détaillées, il nous est impossible de savoir si ces résultats sont le fruit d’une stratégie délibérée tendant à dégager un avantage comparatif par les tarifs où s’il s’agit d’un rapprochement logique résultant des réalités budgétaires et de la recherche de l’équilibre de gestion. Nous ne savons donc pas quelle pourrait être la part d’investissement sur les fonds propres des établissements, ou tout simplement les pertes éventuelles engrangées par ces tarifs. Sans détails sur la manière dont se construisent et se gèrent les budgets des MMI privés, on peut toutefois supposer que pour arriver à des tarifs si bas, les investissements de la part des maisons mères doivent être importants, y compris les charges qu’elles imputeraient sur le budget du programme. Tous les établissements délocalisés dans des universités vietnamiennes ont ainsi l’avantage de ne pas avoir à assumer d’importantes charges fixes. Toutefois, il faut se rappeler qu’ils sont à notre connaissance en total autofinancement, sans subvention et qu’ils doivent assumer des frais d’inscriptions plus élevés. Ils doivent aussi rembourser les prêts et les intérêts d’actionnaires ou assimilés. On constate par contre que les programmes privés ont tendance à accueillir un effectif moyen supérieur et risquent d’être limités dans leur capacité à pouvoir offrir des structures de gouvernance permanente locale. Pour assumer toutes ces charges et leurs responsabilités auprès des financeurs ils s’inscrivent donc logiquement dans une stratégie financière commerciale qui passe notamment par la recherche de volume d’activités.
MMI sur le marché depuis moins de trois années.
Voir tableaux 4.5 et 4.6.