5.5.4.3 Risque financier public important

Le risque est plus fort pour les campus délocalisés publics subventionnés : dans ce cas, les risques ne sont pas identiques en fonction des partenaires engagés comme c’est le cas des établissements engagés avec le CFVG. Des établissements qui délocalisent leur MMI au sein du CFVG, comme Dauphine ou l'ESCP-EAP, ne prennent pas plus de risques financiers que ceux du groupe précédent, voire encore moins. C’est donc le budget du CFVG qui supporte les risques financiers. Cette structure n’est pas totalement subventionnée et doit garantir son autofinancement. L’originalité du CFVG, comme par ailleurs de l’ULB/Solvay, est de gérer un budget global censé couvrir toutes les activités en parallèle et sur les deux sites, ainsi que toutes les autres activités de fonctionnement de l’organisation. Etant partagés entre tous les MMI délocalisés, la structure peut dès lors prendre plus de risque pour accompagner ou développer un projet. Mais quoi qu’il arrive, comme dans les catégories précédentes, le risque financier est couvert par des fonds publics provenant majoritairement de pays étrangers mais aussi de l’Etat vietnamien.

Le cas de l'AITCV est un peu différent. Il doit lui aussi assurer son autofinancement, mais le risque est aussi porté par sa maison mère. Á contrario, il peut lui aussi être amené à soutenir le budget de cette dernière dans le cas où il dégagerait des excédents.

Dans les deux cas, l’importante différence entre ces campus privés délocalisés (ou assimilés) et le RMIT réside dans le type de partenariat et dans la capacité à pouvoir prendre des risques pour favoriser l’investissement et le développement. Le processus sera toujours plus long, fastidieux voire parfois impossible (comme ce fut le cas jusqu’à présent pour l’université française) pour des organismes publics possédant des structures de gouvernances complexes, publics et multipartites.