Source : http://ed.sjtu.edu.cn/rank/2007/ranking2007.htm , 22/06/2008
Contrairement à la majorité des classements qui est initiée par la presse, le classement de Shanghai a été créé par un professeur de chimie d’une université chinoise1058. Ce classement renvoie une image controversée de la part du monde universitaire. Le paradoxe est qu’il se déroule dans l’un des pays où l’information est la plus censurée au monde dixit l’Observatoire Français des médias1059, alors qu’il est devenu la référence mondiale en terme de classement des établissements. Certain pense qu’il est « moins contestable que d’habitude »1060 grâce notamment à la diversité des indicateurs choisis. L’AMUE1061 s’appuie sur les résultats pour, semble-t-il valoriser les établissements français, alors que l’Ecole des Mines faisait titrer sur le journal l’Expansion1062 « L’Ecole des Mines dégaine son classement anti-Shanghai …». Heureusement, la sagesse
"Ce classement ne rend pas justice aux universités françaises"
Interrogé par l’AEF, Yin Jie, vice-président de l’université Jiao Tong de Shanghai a estimé que "le classement de Shanghai n’est utile que si l’on veut comparer les universités américaines, britanniques, chinoises et japonaises. Il ne rend pas justice aux universités françaises ou allemandes car elles ont un système qui diffère complètement. Nos étudiants qui veulent partir à l’étranger se réfèrent au classement principalement pour les États-Unis. Pour la France, nous savons déjà quels établissements sont bons dans chaque domaine. Pour nous, la réputation des établissements français, basée sur les expériences de coopération et sur le bouche-à-oreille, prime sur le classement", affirme le représentant chinois.
Il a également tenu à rappeler qu’à l’origine le classement n’était que le "passe-temps" d’un professeur de chimie et que personne n’aurait cru qu’il prendrait autant d’ampleur. "Pour répondre aux critiques sur les critères, l’université a créé un second classement, par discipline, qui est d’ailleurs à mon sens plus judicieux. Mais quels que soient les critères utilisés, il y aura toujours des critiques", constate Yin Jie. Il ajoute : "Et d’ailleurs, aucun classement ne peut être parfait. Ainsi, on peut y jeter un oeil pour avoir un point de comparaison mais il ne faut pas décider de changements drastiques dans la politique d’établissement suite à cette parution."
Critères | Indicateurs | Pondération |
Qualité de l'enseignement | Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves [2] | 10 % |
Qualité de l'institution | Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs [3] | 20 % |
Nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines | 20 % | |
Publications | Articles publiés dans Nature et Science entre 2000 et 2004 [4] | 20 % |
Articles indexés dans Science Citation Index, et Arts & Humanities Citation Index [5] | 20 % | |
Taille de l'institution | Performance académique au regard de la taille de l'institution [6] | 10 % |
Annexe 2.5.
Selon l’analyse de François Orivel, IREDU, Mai 2004. Site internet de l‘Université de Bourgogne. En référence à l’étude publiée par l’université Jiao Tong, Shanghai, 04/2004.
L’AMUE titrait : « La France se démarque dès le haut du classement avec l'université Paris XI Paris Sud, qui arrive à la 24e place mondiale ». http://www.amue.fr/presentation/articles/article/classement-shangai-edition-2007/ .
Article, expansion.com, 2007.