Annexe 3.2 - Entretien sur les outils d’évaluation d’un établissement

Compte Rendu de la réunion de travail réalisée avec l’Equipe de la filière Génie Electronique - Université Polytechnique d’Hochiminh ville¹⁰⁷⁰, dans le cadre du soutien aux filières francophones de l’AUF. Antenne d’HCMVille¹⁰⁷¹. Cette équipe a été choisie pour ses pratiques réputées innovantes au sein des universités publiques de notoriété.

Présentation des objectifs de la réunion :

L’objet de la réunion était de réfléchir sur les cours de spécialité en français en profitant de l’expérience des enseignements / aux pratiques d’évaluation dans l’université : sur sa portée, ses moyens, sa diversité d'approche et en partant principalement de deux niveaux de questionnement :

• didactique/ de connaître mieux les filières universitaires francophones et notamment la valeur ajoutée, la qualité, l'apport scientifique francophone pour les étudiants afin de voir comment mieux orienter ensemble les pratiques, de proposer des formations de formateurs, de faire évoluer l’ensemble les programmes...
• pratiques courantes d'évaluation des politiques publiques : comme dans toute politique publique d'éducation de niveau international, il est de plus en plus logique de questionner les résultats et donc l'intérêt des programmes pour justifier des efforts faits par tous les partenaires du projet.

Compte rendu de la réunion :

• Description des outils d’évaluation ou assimilés existants

Il existe actuellement au sein de l’IPH cinq outils principaux d’évaluation des cours ou assimilés :

• le groupe d’enseignants par spécialité qui est chargé d’harmoniser les programmes de manière à ce que les contenus soient globalement similaires et respectent le cahier des charges de la spécialité. C’est aussi un moyen d’harmoniser en vue de préparer et de garantir des examens équitables/cohérents par spécialité pour tous les étudiants. Ce groupe réalise donc un travail coopératif, interne ;
• il existe un contrôle de niveau administratif pour vérifier l’assiduité des enseignants dans leur participation aux cours ;
• le Doyen du département peut intervenir directement en cas de problème majeur de comportement, d’enseignement, etc. auprès d’un enseignant, ce qui se produit très rarement ;
• le chef de classe réalise mensuellement un bilan des problèmes auprès de l’enseignant conseiller de la classe chargé de son fonctionnement harmonieux de la classe au sein de l’université. Cet enseignant juge du bien fondé éventuel des interventions auprès des enseignants ou en relais, auprès du Doyen du département ;
• le dernier outil d’évaluation consiste en un questionnaire rempli par les étudiants pour certains cours et pour le programme global.

Le questionnaire aux étudiants.

Il s’inscrit dans la dynamique gouvernementale qui consiste à proposer une réflexion globale d’auto évaluation à dix universités pilotes dans le pays. Il s’agit aussi de réfléchir sur les moyens d’établir un classement qualitatif des meilleures universités du pays et de pouvoir choisir des pôles d’excellences qui profiteraient de plus d’investissements de la part de l’État. L’auto évaluation globale de l’université comprend notamment des volets « enquête qualité » auprès des étudiants tout aussi bien qu’un état des infrastructures ou de la recherche/communication propre à chaque enseignant. La procédure a été imposée en l’état par le Rectorat au corps enseignants. Le processus global est maintenant expérimenté et débattu par tous les enseignants.

Ce questionnaire n’a pour l’instant qu’une visée expérimentale qui vise à l’amélioration de la qualité des cours. Il a été réalisé par les services du Rectorat et a été mis en place en 2004-05. Il est proposé de manière anonyme une fois par an aux étudiants après les examens, pour les cours principaux. Pour l’instant les résultats sont communiqués aux Doyens qui sont chargés de les répercuter auprès des intéressés.

L’utilisation du questionnaire pourrait probablement dérivée vers un moyen d’observation de la qualité de l’enseignement au niveau scientifique et didactique en rapport aux objectifs du programme. Mais cette perspective est encore lointaine, «  Nous sommes dans une phase très transitoire et exploratoire  ».