Annexe 4.4b - Master en management des organisations de Toulouse 2

Annexe 4.5 - La Hawai School of Business et l’Université Nationale

Compte rendu : entretien avec Mme Nguyen Thi Anh Thu, Adjointe à la direction des affaires internationales, Université Nationale du Vietnam à Hanoi.

Madame étaient en thèse de doctorat à Bordeaux  au moment de l’enquête, le thème était « L’état de la gestion de l’enseignement supérieur dans le contexte de la globalisation ».

L’origine de l’internationalisation de l’enseignement supérieur au Vietnam.

Avant 1986, le Vietnam avait des relations essentiellement avec les pays socialistes, d’ordre amical, d’aide au développement par le transfert des savoirs, sous forme d’échanges, de bourses de mobilités, de fonds, etc. Avec la diminution des relations avec les pays socialistes, les universités ont du compenser à la fois, l’absence des ressources liées à la disparition de l’aide au développement, ainsi que les besoins liés à l’accroissement des investissements provoqués par l’intégration dans un nouveau système économique.

Depuis 1990, L’Etat doit veiller à la mise en place d’une réglementation pour contrôler l’activité nouvelle et créer une base juridique pour le développement du système d’enseignement supérieur. Ces activités ont vu le jour lors de la politique de socialisation, décret de 1990 : qui reconnaît comme service public les secteurs de l’éducation, la santé et la culture/sport. La base juridique permet le transfert du service public vers le service privé et notamment part la création des universités privées ou semi-publiques. Pour résoudre les difficultés du secteur, l’Etat a décentralisé la gestion des universités, mais cette réorganisation ne suffit pas à donner à l’enseignement supérieur une qualité de standard international suffisante pour donner les moyens au pays, en ressources humaines, recherches et développement et de se rapprocher du niveau des grands pays industriels. Les demandes de formation socio-économique ne peuvent pas être satisfaites. On s’oriente donc vers des ressources extérieures, étrangères, pour l’amélioration de la qualité de la formation et pour opérer des transferts de savoir et de technologie.

Les formes de coopération sous-tendent naturellement l’apport de ressources financières, d’expertise scientifique, de nouvelles technologies. Les formations conjointes sont les plus fréquentes avec alternance de lieu de formation entre le Vietnam et l’institution partenaire et avec un diplôme reconnu par le partenaire, ou plus rarement, avec un diplôme conjoint reconnu par le partenaire et le Vietnam. Il serait préférable que la reconnaissance du diplôme soit effectuée par les deux institutions, ceci permettrait :

Il faut donc encourager le développement des programmes conjoints dans l’Université Nationale à Hanoi qui accueille pour l’instant environ vingt programmes de coopération et notamment en gestion :

Gouvernance : à partir du moment où l’agrément a été donné, L’UNH n’interviendrait qu’en cas de force majeur sur ces programmes garantis par une accréditation ACCSSB. L’intervention est assurée par un responsable de l’université vietnamienne, par un système de contrôle et de décision de concertation bilatérale et par une structure nommée « International Joint Training Programs » dirigée par le vice Président de l’université.

Pour information, nous avons un MBA national à la faculté d’économie, qui comprend 50 étudiants au tarif identique aux autres programmes vietnamiens.

Le transfert pédagogique entre les diplômes délocalisés nos étudiants posent principalement des problèmes :

Les deux conditions principales à la signature d’un nouvel accord de programme délocalisé sont :

Au-delà de ces aspects restrictifs, c’est la confiance historique entre les deux partenaires qui conditionnent largement la création des nouveaux programmes de coopération.

L’université développe des projets qui facilitent le transfert de technologie notamment grâce à des programmes :