2.2.2.2.3 Rôle des traits suprasegmentaux

L’accentuation ne semble pas jouer de rôle distinctif au niveau lexical. Par conséquent, ce point ne sera pas développé ici. Je me limiterai à rappeler la tendance (émergente ?) d’avoir des centralisations dans les positions prosodiquement faibles, c’est-à-dire dans la plupart des positions autres que la position radicale. Pour ce qui concerne la longueur des voyelles et des tons associés, voir supra.

Par contre, les variations de hauteur mélodique sont utilisées à des fins distinctives en baka, et il a été possible de répertorier trois niveaux tonal, soit haut (H) moyen (M) et bas (B). Le ton bas se réalise généralement descendant en position finale absolue. Dans l’état actuel de mes recherches, il semble bien que les trois tons sont distinctifs, du moins pour des mots produits en isolation. Cette conclusion se fonde sur des paires minimales. Le ton moyen ne semble pas résulter ni d’un ton H sous-jacent abaissé, ni d’une rencontre entre les tons sous-jacents H et B.