2.2.3.2 Correspondances phonétiques synchroniques au sein du groupe ma’bo-mundu

Sur la base des données de Moñino (1988), qui présente un lexique comparatif des langues oubanguiennes comprenant 204 termes dans 34 langues, j’ai choisi de m’intéresser à six langues spécifiques, soit le ngbaka ma’bo (qui sera noté « ma’bo » dans les tableaux), le monzombo (mzb), le gbanzili (gbz), le baka (toutes variétés confondues) , le mayogo (may) et le mundu (mnd), afin de réaliser une étude comparative des correspondances sonores entre ces langues, de pouvoir mieux situer le baka par rapport aux autres langues du groupe constitué et, enfin, de pouvoir produire des inférences sur les contacts historiques entre communautés. Les six parlers retenus font partie du groupe « sere-ngbaka-mba » sachant que chez Moñino les parlers 12 à 15 [soit le ma’bo, le monzombo, le gbanzili et le baka] constituent un continuum dialectal48, et les parlers 16 à 23 [soit le 16 et 17 qui nous intéressent ici, respectivement le mayogo et le mundu] sont plus divergents entre eux et par rapport aux précédents. Le sous-groupe ainsi constitué, nommé ma’bo-mundu pour l’occasion, s’avère donc plus restreint que le groupe « sere-ngbaka-mba ».

La comparaison de langues sur la base de lexèmes sortis de leurs contextes appelle plusieurs remarques :

Le sens donné (en italiques) lors de la discussion des diverses occurrences qui fondent les séries comparatives est systématiquement celui fourni par Moñino (1988) et lorsque ce sens a été reconstruit, il est précédé d’un astérisque, comme dans l’exemple 91 :*homme. Les numérotations fournies dans les tableaux correspondent également à celles de Moñino.

Notes
48.

JMC Thomas désapprouve présentement le terme « dialectal », communication personnelle, 2007, St Martin au Bosc.