Note sur l’inventaire des clans

Par ailleurs, j’ai testé auprès de mon informateur de référence les différentes appellations de clans de Leclerc (2001 : 115) et de Brisson (2002) afin de donner un aperçu de la connaissance de ces clans. Sur les 35 clans testés, 20 ne sont pas connus par mon informateur216. Les clans n’étant pas localisés par leurs auteurs, même si nous pouvons trouver certaines informations relatives aux régions étudiées, il n’est pas possible de tirer des conclusions très fines quant à la réduction du territoire de mobilité. Néanmoins, cette piste est intéressante et mérite d’être étudiée ultérieurement car elle peut s’avérer révélatrice non seulement du taux de sédentarisation des communautés baka gabonaises mais également d’une perte de transmission culturelle via les histoires ou autres contes lors de veillées par exemple. J’ai pu effectivement constater une différence significative non seulement du point de vue des comportements des individus mais également au niveau des activités entre les campements de forêt et les villages. Les dynamiques culturelles ne sont pas les mêmes. Au sein de la forêt, les Baka se ressourcent et improvisent rapidement des veillées de contes auxquelles tous les membres participent. Les conditions de ces histoires semblent plus favorables dans cet environnement plus « intimiste » (groupe réduit, proximité des huttes, repas commun, etc.).

Notes
216.

Il s’agit de : bòsèlà, gùgà, kémà, làmbà, lìkòmbà, màmbè, mòkūmù, mòngbēlē, mbɔ̀kɔ̄, mbùmà, ndōngō, ngāndā, ngīlā, pɛ̀ndī, pɔ́lɔ̄, súà, tóndō, tòngjà, wòndò et jōlì.