4.2.2.1 Les différentes familles du monde des vertébrés

L’ensemble des vertébrés, d’après les sources gbaya de Roulon-Doko (1998 : 41), regrouperait quatre grandes catégories :

Aeriens nɔ́ɛ́ (oiseaux et chauve-souris) L’ENSEMBLE DES VERTEBRES
sàɗì
Non Ae-riens Aquatiques zòrò (poissons, crevettes et crabes)
Non Aqua-tiques Rampants gɔ́k (serpents)
Non Rampants sàɗì stricto sensu(8 familles)

Le groupe des « sàɗì stricto sensu » est composé de huit familles, à savoir les « pieds durs » (céphalophe, mouton, etc.), les « pieds mous » (chat, nandinie, athérure, etc.), les singes, les rats, les écureuils, les lézards, les tortues et les batraciens. N’ayant pas réussi à mettre en évidence de termes spécifiques pour deux de ces familles, i.e. les « pieds durs » et les « pieds mous », elles ne seront pas retenues pour la présentation des données du fait qu’elles ne ne semblent pas correspondent à une réalité perçues par les Baka. Aussi, deux autres familles seront proposées, correspondant davantage à une certaine appréhension du gibier que j’ai pu relever : la première concerne la grande chasse et la seconde englobe les bovidés et les suiformes tels que les céphalophes, le sitatunga, le buffle, etc. D’autres regroupements suivant une nomenclature plus « classique », si je puis dire, seront présentés ensuite. La présentation du corpus comporte un système de codage relatif à la catégorie de l’animal en question, quand cela s’avère pertinent – par exemple e1, e2, e3 pour les différents écureuils – afin de faciliter la lecture des figures de classification sous forme d’ensembles se trouvant en fin de partie (cf. p 321).

Aucun terme spécifique pouvant caractériser l’ensemble de la famille des vertébrés n’a été relevé. Néanmoins le terme [sɔ́] (viande, animal comestible) peut tout à fait recouvrir ce type de réalité dans la mesure où les insectes – comestibles ou non – ne sont pas considérés comme des s ɔ.

Lorsque certains termes génériques ont pu être mis en évidence, ils ont été retenus pour l’organisation conceptuelle des animaux dans la mesure où ils englobent tous les autres termes. Les données sont présentées avec le terme baka dans la colonne de gauche et la dénomination scientifique dans la colonne de droite lorsque l’identification a pu être réalisée. Cette dénomination peut, si besoin est, s’accompagner de certains commentaires comme des informations linguistiques codées « Ling » ou des sources particulières.