4.2.3.2.5 Annonacées

gbē Anonidium mannii Let. (p67) : mbé, nbwé, ngwé (BOUQ.), ombé. m'be ['bè, Monodora sp.] en baka-bocanga. A noter le terme pahouin ébom.
np ebɔm, kota mbɛj
kíò Cleistopholis patens Les mortiers sont fabriqués à partir de cette essence. Les petits bois (et les feuilles) servent pour les huttes. Les Kota font des cases avec l'écorce de cet arbre ejɔmbɔ.
Let. (p76) : kiyo ; pio d'après Bouq. région Ouesso ; mukuyu Bouq. région Komono) = C. klaineana = C. pynaerti = C. verschuereni = Oxymitra patens. [kɔ̄lɛ́] en lissongo, ijole en dialecte mongo, dyole en dialecte bôngili. Le terme kiyo, en pyg bib, est à rapprocher du terme mukuyu pour le Congo méridional et aussi de bikiyo ayant servi à désigner Isolona zenkeri (?)
W&S(p65): var. Klaineana. Les Nkomi s'en servent pour fabriquer des pirogues. L'écorce est utilisée comme cloison de case. Les fibres servent à tresser des cordes. L'infusion des feuilles est employée comme fébrifuge ou comme vermifuge. L'écorce calme les coliques. ovôc en fang.
éβúè Enantia chlorantha Let. (p86) : évué. W&S(p66) : mfôl en fang.
ɸòtà Hexalobus crispiflorus Let. (p95) : évota, pota, puta en dialecte gbaya (RCA)
Ling. : premier ton H ? Terme connu par les anciens.
W&S (p66) : la macération de l'écorce est utilisée contre les maladies vénériennes. Fang : owé, owi.
StA (p152) : np owui comme en fang. Espèce rencontrée dans tout le Gabon.
dɛ́ŋgō Monodora tenuifolia, (Isidora thonneri. Monodora spp.=SB) Let. (p103) : djingo, même terme pour Isolona thonneri [nzíngò] en baka-bakanga, ding en Pahouin.
YM (p635) : [dɛ̂ŋ] pour plante à fétiches, plantes magiques.
mòlɔ̀mbò Pachypodanthium staudtii Ling.: Var. libre [ɔ] en V3. Chez les Kota : ndɔndɔŋgo.
Let. (p106) : molombo. Espèce non distinguée du P. barteri par les prospecteurs. W&S (p69) : Les singes recherchent les fruits de cet arbre. Fang ntom.
StA (p150) : np ntom = fang.
bòtūŋgā Polyalthia suaveolens Let. (p111) : botunga, pahouin otungi
Cet arbre a été planté pour la cérémonie de retrait de deuil de Konokpelo (cf. chapitre 3). La poutre frappée mbanda est faite de cet arbre.
np otuŋga, Kota tuŋga, fang otuŋgi
mbámbá mùsámbò Xylopia aethiopica et
Xylopia hypolampra
Ling. : 2 termes non définis. Tons non sûrs pour le 2ème. np ndɔŋele, kota mwezu
D'après BR. mbamba a komba (arbre ? de Dieu). Terme présent par ailleurs chez Let. bambakumba pour Usnea barbara. Pour le second terme, BR. [mōsàmbà] « jeu pour passer de branche en branche », et [sàmbō] pour faire un pont de lianes miniatures.
Let. (p142) pour X. A. : ayan, éyan ; ngwo ; sangé. Au sein du genre Xylopia, les dénominations, en pygmée bibaya, sont très fluctuantes et se rapportent ainsi à plusieurs espèces de Xylopia. np okala. Pour le X. H. : bowenjo ; monjié, munjié ; mbusa d'après Bouq., moley, sangi pour le X. brieyi. A rapprocher de mbusa, d'après W&S, mobosa pour X. staudtii en dialecte apindji du Gabon.
ōjā̰ŋgā Xylopia staudtii fang oja̰ŋ, kota isibɛ
W&S (p73-74) : fang ntua, ntsoa, nkyoa, bakota itomba. Les termes donnés par W&S sont très différents de ceux, vraisemblablement plus justes, fournis par l’ethnobotaniste. Il semble d’ailleurs qu’il s’agisse d’un emprunt au fang qui a été phonologisé en baka.
Chez Let. (p124) : seul ayan pour le X. aethiopica pourrait s’en rapprocher. « Botaniquement et forestièrement parlant, au sein du genre xylopia, les dénominations en pygmée bibaya, sont très fluctuantes et se rapportent ainsi à plusieurs espèces de xylopia, de même en d'autres dialectes. »