Diverses pistes

La question de l’existence d’une ancienne « langue pygmée » commune aux différentes populations de chasseurs-cueilleurs a le mérite de poser un certain nombre de problématiques de recherches qui permettent d’aborder la linguistique comparative et historique, l’ethnologie, l’anthropologie, l’histoire, la génétique et finalement la linguistique cognitive. Il paraît évident qu’il n’est pas possible de parler d’une langue sans évoquer la population qui utilise cette langue. La langue et la culture sont à envisager comme deux doigts d’une même main ou, comme diraient les Baka : « ils marchent ensemble ». Ce n’est donc pas tant la réponse à la question en tant que telle qui s’avère la plus intéressante, quoique cette hypothèse ait déjà fait couler beaucoup d’encre, mais toutes les problématiques de recherche que cette question de « langue pygmée » peut soulever. Il est d’autant plus évident que la réponse ne saurait être donnée sans avoir mis en commun et analysé toutes les données concernant ces populations de chasseurs-cueilleurs.

Notes
370.

D’après Philippson et Mouguiama-Daouda, communication personnelle, DDL, Lyon.