a) Le Sud-Drôme

Le sous espace du Sud Drôme, constitué de seulement dix communes, est le sous-espace où l’arboriculture est la plus modernisée et spécialisée. 55% des exploitations ont des vergers, mais ceux-ci occupent 31% de la SAU communale, proportion d’occupation du sol la plus élevée du bassin, de même que la surface moyenne de verger par exploitation qui a nettement progressédepuis 1979 pour atteindre 11 ha en 2000. L’arboriculture emploie directement seulement 1,2% de la population totale de cet espace. Ce taux, faible par rapport aux autres sous-espaces, s’explique par la forte densité démographique (470 hab/km²), la dynamique économique croissante et le développement de la périurbanisation autour de Valence. En outre, l’indépendance entre activité agricole et familiale, ainsi que le fait que 60% de la main d’œuvre des exploitations soit salariée, témoignent d’un fonctionnement entrepreneurial. Enfin, cet espace compte six OP en 2006, dont deux importantes coopératives, ce qui montre la diversité des formes de commercialisation et qui est également facteur d’emplois. L’impact de l’arboriculture dans la vie économique et sociale se traduit donc principalement par un fort rôle économique, en termes d’emplois directs et indirects, mais non primordial pour le développement de cet espace.

En ce qui concerne l’implantation des vergers, elle se concentre sur les espaces plats le long de la vallée du Rhône entre Seaulces et Châteauneuf-sur-Isère, sur la plaine des Chassis à l’est de Valence et le long de la vallée de la Drôme jusqu’à Crest (Photo 9). Dans le RGA 2000, le verger est principalement constitué de pêchers puis d’abricotiers. Mais depuis le début des années 2000, les abricotiers sont en train de supplanter les pêchers, décimés par la sharka92. Enfin, les parcelles situées en bord du Rhône sur les communes de Livron et de Loriol constituent un agroterroir favorable aux poiriers, qui se développent bien sur ces sols de limons inondables. On y observe encore quelques vieilles parcelles de cette espèce, en très forte régression.

Notes
92.

Maladie virale incurable qui affecte les prunus, et particulièrement le pêcher. Les arbres atteints produisent des fruits tâchés, non commercialisables. Transmise par les pucerons, la maladie se propage rapidement d’arbre en arbre et de verger en verger. La seule méthode de lutte employée aujourd’hui est l’arrachage de l’arbre affecté.