a) Répartition géographique de l’approvisionnement pour constituer la gamme

A l’échelle de la Moyenne Vallée du Rhône, les stations d’expédition gèrent un approvisionnement provenant d’un rayon géographique de quelques dizaines de kilomètres autour d’elles-mêmes, souvent réparti sur les deux départements de la Drôme et de l’Ardèche, voire de l’Isère. Cette répartition géographique permet d’obtenir non seulement des volumes conséquents, mais également une gamme d’espèces, de variétés et un étalement des maturités sur la saison. De fait, les vergers de la vallée produisent les premiers fruits, pour l’ouverture du marché, tandis que ceux des plateaux ardéchois, plus tardifs, permettent de terminer la saison. La différence de maturité, pour une même variété, par exemple l’abricot Bergeron, peut atteindre trois semaines à un mois entre un verger de Tain-l’Hermitage et une parcelle de Lamastre. Ainsi, la particularité des opérateurs de la Moyenne Vallée du Rhône, et ce qu’ils ont longtemps mis en avant comme argument commercial, est leur capacité à produire « de tout »104. Que ce soit à l’échelle d’une OP libre, avec peu d’adhérents, ou à celle d’une OP coopérative beaucoup plus grande, la répartition géographique des producteurs est conçue pour permettre l’approvisionnement de l’OP en une gamme de fruits.

Notes
104.

Voir le nombre d’espèces commercialisées par les OP sur la Carte 6.