a) Deux manières de répartir les fruits entre l’expédition et la vente directe

Ce type concerne cinq exploitations de grande taille (30 à 45 ha de vergers), situées dans la Drôme, plutôt spécialisées en fruits avec parfois une petite production de céréales ou de tabac en complément, et fonctionnant avec au moins 2 UTA de main d’œuvre familiale. Quatre d’entre elles ont un statut de société à deux associés, soit entre époux, soit entre frères ou amis. Une autre caractéristique notable de ce groupe est la bonne formation des chefs d’exploitation. Malgré des âges très dispersés (allant de moins de 30 ans à plus de 50 ans), et des dates d’installation pareillement échelonnées, on trouve deux ingénieurs agronomes, un titulaire d’une maîtrise d’histoire, et un d’un BTA. Ces producteurs sont par ailleurs tous fils d’arboriculteurs266 et se sont installés immédiatement après leurs études, sans exercer d’autre activité professionnelle. Le métier d’arboriculteur était donc non seulement un choix réfléchi mais également une aspiration personnelle.

Les systèmes de commercialisation actuels apparaissent comme le résultat d’une pratique dominante d’expédition héritée du système précédent, à laquelle s’est ajoutée une pratique de vente directe aux particuliers. Nous distinguerons deux sous-types parmi ces cinq exploitations, selon que la vente directe fasse l’objet de pratiques de production spécifiques ou non.

Notes
266.

Des arboriculteurs déjà spécialisés, puisqu’une seule exploitation était en système fruit/élevage lors de la reprise. L’élevage a d’ailleurs été abandonné.