b) Un argument d’attractivité pour les collectivités territoriales

L’arboriculture est mise en avant par dix collectivités comme élément d’attractivité du territoire, principalement comme attrait touristique à travers son offre de produits, dits locaux ou de terroir, et les paysages qu’elle façonne. Plus rarement, dans un cas, elle est mobilisée comme garante d’une qualité de vie rurale pouvant attirer de nouveaux habitants (commune de Mercurol).

Comme précédemment, la plupart des collectivités mobilisant l’arboriculture comme facteur d’attractivité sont situées en Nord Drôme. Ici, non seulement les fruits ou les vergers en fleurs figurent en couverture des dépliants touristiques, mais surtout les fruits et les lieux de vente directe sont mentionnés dans les catégories « produits locaux » des sites Internet ou des dépliants touristiques des collectivités ou des offices de tourismes. Une randonnée fruitière avec visite d’une exploitation est proposée dans le Pays Roussillonnais. Un sentier thématique et un stand de dégustation et d’achat de fruits locaux sont annoncés à Bougé-Chambalud. Enfin, dans la communauté de communes Rhône-Valloire, les espaces de production fruitière sont mentionnés sur la carte de présentation du territoire, ce qui est exceptionnel dans la Moyenne Vallée du Rhône, où ce sont uniquement les vignobles qui sont habituellement représentés. Cette offre de produits locaux à acheter, et parfois à visiter, constitue donc un service, une animation mise en avant dans l’offre touristique de ces territoires administratifs.

Par ailleurs, l’image des pêches bien colorées est souvent utilisée pour illustrer les rubriques « terroir » ou « goût » dans les dépliants des différents territoires administratifs. Cela témoigne de la puissance d’évocation de ce fruit par rapport à ces notions, à celle de plaisir et d’attractivité. L’exemple le plus emblématique est celui du livret touristique élaboré par les communautés de communes du Val de Drôme et du Pays de Dieulefit, qui n’utilise presque que des images de pêches et de vergers en fleurs pour illustrer sa page « produits de terroir », alors que sur les 14 adresses de producteurs cités, seulement deux sont des arboriculteurs proposant des fruits !

Ainsi, le fruit représenté comme un produit de terroir et les lieux de vente directe sont au titre d’attractivités touristiques par les territoires. Cela justifie parfois la réalisation, par les collectivités territoriales, d’annuaire des producteurs (en Val de Drôme par exemple), ce qui rejoint les enjeux et les actions de développement économique local.