Séance 10 : un corps entier pour se séparer

C’est la dernière séance avant la coupure des vacances d’été, j’annonce à Elsa que nous ne nous verrons pas pendant cinq semaines, et nous retrouverons à la rentrée pour poursuivre le travail entrepris.

Elsa effrite en prélevant avec ses ongles et le bout de ses doigts fins de petits morceaux qu’elle colle en les agglutinant les uns aux autres, commentant : « C’est moi, c’est mes pieds, mon ventre, ma zézette, mes yeux et ma bouche » et rit.

Puis elle relève la tête, me regarde et me dit : « Une bonne fois pour toutes, je vais m’arrêter là ! »

Elsa se montrera très tyrannique avant la fin de la séance qu’elle tente de faire durer en se mettant « en mode passif » (elle fait « celle qui ne comprend plus rien », met un temps fou pour se lever et quitter la blouse), me demande quasi en me harcelant si je vais accueillir un autre adolescent à l’atelier après sa séance (elle sait bien qu’effectivement après l’avoir raccompagnée je reçois un autre adolescent), elle ne veut pas se séparer.