2.1.1. Potentiels évoqués auditifs précoces (PEAP) :

Depuis les travaux de Jewett (1970), Sohmer, on sait qu’il est possible de détecter au niveau du scalp l’activité électrique de populations de neurones situées à distance du point d’enregistrement (potentiels de champ lointains) (Sohmer et al, 1977). Les PEAP sont enregistrés dans les dix millisecondes qui suivent le début de la stimulation. A forte intensité sonore, les PEAP sont constitués de 5 à 7 pics correspondant à l’activation successive du nerf auditif et des différents relais du tronc cérébral, les pics les plus importants en clinique étant les pics I, III et V.

Le pic I provient de la décharge synchronisée des neurones intra cochléaires, l’onde II aux noyaux cochléaires, l’onde III à l’olive supérieure, l’onde IV au lemnisque latéral et enfin l’onde V au colliculus inférieur. Cette partie de la réponse auditive a la propriété d’être reproductible à la fois en morphologie et en latence chez un même individu et dans une certaine mesure entre les individus. Cette remarquable stabilité lui donne beaucoup d’importance en clinique.