3.2. Les potentiels évoqués auditifs en réponse à un son de parole:

3.2.1. Méthode d’acquisition :

Les stimuli les plus couramment utilisés par les différentes équipes sont des syllabes (par exemple /da/ (Johnson et al, 2005); /ba/ (Akhoun et al, 2008) contenant en moyenne 5 formants, dont la durée varie de 40 millisecondes à plusieurs centaines de millisecondes. Ces sons complexes permettent l’analyse des plus petites unités individualisable, à une fréquence élevée avec ainsi un temps d’acquisition diminué par rapport à l’utilisation d’un mot complet. Ces stimuli sont le plus souvent présentés de manière monaurale à droite, l’hémisphère gauche encodant préférentiellement les sons de parole chez les individus gauchers. Les intensités utilisées varient de 50 dB SL (Daly et al, 1976) à 90,3 dB SPL (Hornickel et al, 2008) suivant les études. Le son est délivré au sujet via des inserts afin d’éviter l’artéfact électromagnétique, cet artéfact représentant l’une des difficultés d’acquisition des PEASP.

Les réponses EEG induites par les stimuli sont enregistrées à l’aide d’électrodes cutanées placées : sur le vertex (électrode positive), le front (masse) et chaque mastoïde (Krishnan & Parkinson, 2000 ; Akhoun et al, 2008 ; Galbraith et al, 2000 ; Johnson et al, 2005). Les réponses doivent être moyennées afin de diminuer l’effet des artéfacts, le moyennage (nombre de répétitions du stimulus) utilisé varie de 999 (Moushegian et al, 1973 ; Gerken et al, 1975) à 6000 (Wible et al, 2004) répétitions collectées pour chaque polarité du stimulus, avec une fenêtre d’enregistrement de réponse variant de 52ms (Wible et al, 2004) à plus de 340 ms selon les stimuli (Song et al, 2008).

Comme nous le verrons dans la partie expérimentale, le principe des montages de recueil utilisés sont sensiblement identiques et s’apparentent à celui représenté sur la figure 29 de l’expérience 3.