Sans aller vers un excès d’interprétation du document, il apparaît possible de discerner des espaces où l’eau peut intervenir. Les flux d’eau ne sont pas indiqués. La difficulté est donc de déceler les constructions où un système hydraulique peut être envisagé.
Le plan, qui reste schématique, ne manque pas de détails sur l’organisation interne des différents bâtiments et sur l’agencement des éléments qui pourraient composer le mobilier. Chaque espace a, par ailleurs, une organisation précise. Néanmoins, les représentations utilisées pour signaler tel ou tel dispositif apparaissent délicates à comprendre. Les inscriptions, pourtant nombreuses, ne sont pas systématiques ce qui complique un peu plus l’interprétation. Le scribe ne s’est pas en effet donné la peine de légender la totalité des graphismes. Nous prendrons pour exemple les dessins en forme de goutte que l’on trouve uniquement aux angles de certaines constructions. Sur les vingt-deux éléments présents sur le plan, seuls sept font l’objet d’une information textuelle. Ils se trouvent sous le terme de caminata dans la maison de l’abbé, dans les quatre chambres de l’hôtellerie, et dans la salle du portier. En généralisant à l’ensemble des représentations, il faut noter que ces éventuels foyers ou cheminées sont associés à des bâtiments précis destinés aux malades, à l’abbé, à certains responsables du monastère, et aux hôtes de marque362. La sacristie et la pièce où l’on préparait le pain et l’huile sacrés disposent aussi d’un équipement similaire.
Pour les constructions pouvant développer un système hydraulique, les données semblent a priori plus claires.
Les cheminées se trouvaient dans certaines salles de l’infirmerie, de la maison médicale, de la maison des saignées, dans la chambre du maître du noviciat, dans la salle des novices malades, dans la salle du maître de l’école externe et dans les lieux d’accueil pour les frères de passage. La maison de l’abbé disposait de plusieurs points de chauffage. Les chambres de la maison des hôtes en étaient équipées.