c. La cuisine et l’eau

La cuisine du monastère est un lieu où l’on utilisait fréquemment de l’eau. Le plan de Saint-Gall ne donne pas d’information sur les possibilités d’adduction dans cette partie du monastère. Le plan de Cantorbéry dote la cuisine et ses environs de plusieurs points d’eau alimentés depuis la conduite d’adduction. Les textes donnent des indications sur la présence d’eau dans les cuisines monastiques. L’abbaye de Liessies aurait été installée de manière à ce que l’eau puisse aller vers différents bâtiments dont la cuisine403. Les fouilles de la cuisine de l'abbaye de Tournus ont permis de mettre au jour une conduite d’adduction composée de tuyaux de bois reliés par des frettes. Les tronçons n’ont pas été conservés. En revanche, les pièces de métal permettent d’envisager l’existence de ce type de conduite. L’adduction de la cuisine de Tournus traversait le seuil de la porte située à l’ouest404. Nous ne savons pas en revanche où l’eau était captée et comment elle circulait dans le monastère. L’analyse de l’abbaye Notre-dame-de-Pinel à Villariès offre d’autres comparaisons405. La cuisine serait alimentée par une conduite provenant d’une source distincte de celle qui permettait le fonctionnement du lavabo. La cuisine semble aussi avoir été alimentée par un puits muni d’une chaîne à godets.

Notes
403.

Vita Sancti hiltrudis, qui aquam necessariis usibus semper ministret, qui molendinum, pistrinum, coquinam, hortum vel artes diversas intra monasterii claustra capiat

404.

Fouilles de Benjamin Saint-Jean Vitus.

405.

J. Falco, 1989 p. 310; 1990, p. 397; 1991, p. 339.