III.3.3.1. Où se trouvent les moulins ?

La région de Mâcon et de Cluny est assez contrastée dans la disposition du réseau hydrologique qui permet le fonctionnement des moulins. À des secteurs bien irrigués s’opposent des zones de reliefs assez pauvres en eau courante. Si l’on ne prend pas en compte la Saône qui marque la marge orientale du territoire, les rivières sont plutôt de petites dimensions. Les deux Grosne, la petite et la grande, et leurs bassins versants constituent les éléments principaux du système. La Grosne apparaît comme le drain le plus important de la région. À l’image des remarques de Cassiodore sur la rivière Pellena, elle apparaît comme une rivière peu tumultueuse et de taille non méprisable. Elle dispose d’affluents qui sont très tôt équipés. Sur sa rive gauche, il y a la Guye et la Gande qui rejoint le flux de la Guye en aval de Salornay-sur-Guye. Sur la rive droite, on trouve le Valouzin en amont de Cluny, et le Grison qui se jette dans la Grosne à proximité de l’abbaye de la Ferté. Plus humble que son homonyme, la Petite Grosne coule dans la vallée où sont installés les villages de Cenves et de Pierreclos avant de rejoindre la vallée de la Saône pour se jeter dans l’affluent du Rhône au sud de Mâcon. La rivière possède un petit affluent appelé soit le Fil ou le ruisseau de la Petite Grosne. Prenant sa source dans les environs de Sologny et de Berzé, il a permis le fonctionnement de plusieurs installations hydrauliques. Plusieurs ruisseaux des monts du Mâconnais et du Tournugeois ont fait tourner des moulins. Il s’agit de la Mouge dont le bassin versant arrose les communes de Donzy-le-Perthuis, d’Azé, d’Igé, de Péronne et de Senozan. La Bourbonne coule plus au nord. Elle emprunte les vallées autour de Lugny et de Montbellet. On trouve ensuite la Natouze qui se jette dans la Saône après avoir traversé le village de Boyer. L’ensemble du réseau hydrologique dispose par ailleurs de petits affluents qui ont pu être exploités (fig. 111).