Le moine défunt était lavé avant d’être porté à l’église. Il est simplement fait mention dans le Liber tramitis et chez Ulrich du lavement du corps défunt1379. La première citation d’un lavatoire à Cluny est tardive puisqu’on la trouve dans le dénombrement de 1623. Cette installation ou ce bâtiment se trouvait semble-t-il attenant à l’infirmerie du côté de la chapelle Sainte-Marie de l’Infirmerie, ce qui en soi apparaît logique1380. Jean Virey signale qu’il existait dans la chapelle Notre-Dame de l’infirmerie, une table en pierre de six ou sept pieds de longueur munie d’un repose-tête qui permettait de laver les défunts. La pierre était dotée à une de ses extrémités d’un trou qui servait à l’évacuation de l’eau du lavement1381. Cette référence est issue du dictionnaire de Viollet-le-Duc qui rapporte la description du lavatoire de Cluny par le Sieur de Moléon1382. Viollet-le-Duc publie le dessin présenté en 1718 (fig. 208).
CCM, X, p. 273. PL CXLIX, col 772. Ulrich, III, XXIX.
…les autres cloîtres tenant à la grande infirmerie avec le lavatoire.
Jean Virey, 1910, p. 244.
«Au milieu d'une chapelle fort spacieuse et fort longue, où l'on entre du cloître dans le chapitre, est le lavatoire, qui est une pierre longue de six ou sept pieds, creusée environ de sept ou huit pouces de profondeur, avec un oreiller de pierre qui est d'une même pièce que l'auge; et un trou au bout du côté des pieds, par où s'écoulait l'eau après qu'on avait lavé le mort.» Sieur de Moléon, Voyages liturgiques en France. Paris, 1718.