Objectifs et hypothèses de travail

Nous l’avons dit, il s’agit ici de reprendre et de préciser les résultats existants, en ajoutant une hypothèse sur le rôle du contexte. Celle-ci permet de reformuler les problèmes de la façon suivante :

  1. Quelles formes (probablement récurrentes) définissent l’importance de la manière de mouvement chez les mères de langue anglaise, et que font les mères de langue françaises dans des contextes semblables ? La manière de mouvement ainsi définie est-elle plus précoce chez les enfants anglophones, quel que soit le contexte discursif ? Il s’agira donc avant tout, une fois repérée l’expression de la manière, de caractériser les occurrences rencontrées dans les dyades francophones, au regard de celles que nous aurons trouvées dans les dyades anglophones.
  2. Observe-t-on des correspondances entre l’expression d’un type d’événement et le choix de certaines formes ou constructions qui seront alors privilégiées ? les réponses apportées à cette seconde interrogation devront notamment permettre de repérer les ressemblances et différences qui peuvent être induites par la récurrence de certains contextes dans les interactions observées.
  3. Enfin, l’existence d’un biais en faveur du résultat a été amplement reconnue, mais pas toujours prise en compte dans l’analyse des premières formes exprimant le déplacement. Nous voulons donc reprendre la question de l’ordre d’acquisition des composantes sémantiques d’un événement spatial impliquant le déplacement, en intégrant l’expression du résultat.