Figures et fonds

Ces deux éléments doivent permettre de repérer des asymétries propres à l’une ou l’autre langue, puisque la littérature suggère que les langues à cadre verbal encodent de préférence les fonds alors que les langues à satellites auraient une préférence pour la figure (Lemmens, 2005, voir chapitre I, 2.2.5). Ils doivent aussi nous aider à mieux analyser les premiers énoncés des enfants, où il importe de repérer quels éléments sont retenus, mais aussi de retrouver ce que l’enfant omet : or les fonds ont été décrits comme de bons candidats à l’omission dans les productions précoces (Hendriks et al. 2004: 113; Hickmann et al. 1998: 119), ils ne seraient explicités que par les enfants plus âgés.

Nous avons codé FOND dès qu’il y avait un marqueur, y compris simple déictique « là ». Les particules utilisées pour exprimer la trajectoire en anglais, avec ou sans verbe, n’ont pas été considérées comme apportant une indication sur le fond, pas plus que les verbes français descendre, sortir etc. En revanche, nous avons considéré que la particule in, comme les usages adverbiaux de dans,portaient une indication implicite sur le fond qui est toujours envisagé comme contenant (cf. supra, 2.2.1).

Nous avons codé FIGURE lorsque l’énoncé comportait une mention de celle-ci, même pronominale. Nous avons considéré que les formes verbales impératives pouvaient incorporer une indication sur la figure, mais n’avons pas codé FIGURElorsque le sujet était omis dans des constructions non impératives, l’anglais et le français n’étant pas des langues permettant l’omission du pronom sujet (« pro-drop »).