3.2. Remarques sur l’acquisition de l’expression du déplacement en français et en anglais

Les données que n0ous analysons ici peuvent sembler ne présenter aucune complexité, c’est en tout cas ce que suggèrent peut-être les énoncés ci-dessous :

(142) Naima (0;11.28), alors que sa mère est sur le point de l’installer par terre :
Down !

(143) William (1;4.10) en s’asseyant : Sit.

(144) Marie (1;2.28), en manipulant le bras de la caméra : a@fs tou(r)ne.

(145) Théotime (0 ;11.17), après avoir mis un bonhomme dans sa maison en jouet : Caché !

Pourtant (cf. chapitre I), nous leur faisons crédit de la plus grande richesse possible : chacun des énoncés codés a été considéré comme (agencement de) marqueur(s) d’opérations complexes, témoignant toujours de choix énonciatifs.

Nous analysons ici les marqueurs utilisés (seuls puis en combinaison) pour faire référence au déplacement. L’analyse des productions de chaque enfant, puis les confrontations interindividuelles, permettront de faire ressortir des options privilégiées, dont nous interrogerons le lien avec le discours adressé à l’enfant, mais aussi avec le type d’événement désigné. L’objet de cette dernière section est donc de caractériser les premiers termes utilisés puis la façon dont ils entrent dans de premières constructions à deux ou trois termes.